samedi 26 septembre 2009

Les difficultés de lâcher prise - partie 8

CONCLUSION

Le secret est donné dans la Bhagavad-gita. Les sens viennent automatiquement lorsque l’âme a un corps. Les sens veulent prendre, toucher, voir, sentir, entendre… Les sens veulent prendre, prendre, prendre. Il n’y a pas de lâcher prise. Lorsqu’on a des sens, le lâcher prise est très difficile mais celui qui a un goût supérieur, celui qui a développé quelque chose de spirituel à l’intérieur de lui se détache de ces choses extérieures parce qu’il a déjà quelque chose de supérieure à l’intérieur.

Si vous avez déjà dix millions de dollars dans vos poches puis qu’il y a vingt-cinq sous par terre, vous n’êtes pas trop attaché à le ramasser. À un moment donné il y a quelqu’un qui expliquait que si Bill Gates voyait 500$ par terre, cela ne vaudrait pas la peine qu’il le ramasse parce qu’il perdrait plus d’argent à le ramasser. Il est mieux d’utiliser sa seconde à continuer à penser à sa compagnie que de se pencher pour ramasser le 500$.

C’est la même chose pour le spiritualiste. Lorsqu’on a un goût spirituel supérieur, on n’est pas attaché à prendre des choses extérieures. La vraie solution pour le lâcher prise est de développer ce goût spirituel supérieur, de développer cette conscience spirituelle par laquelle on peut faire nos activités de tous les jours comme il le faut mais dans une conscience supérieure.
Cordes de l'été par ilona.. (~summer break~)macro sur le chemin du lac des cordes par Nadir le debutant qui s'améliore en photo
Celui qui n’a pas cette conscience supérieure et qui fait semblant d’être un grand sage très calme et qui fait sa méditation tous les matins ne pourra pas lâcher prise au travail. Le stress s’emparera de lui. Sa journée sera très matérialiste. C’est ce qui arrive lorsqu’on joue au grand sage. Pas de conscience spirituelle, pas de lâcher prise.

C’est un exemple qui est donné d’un chacal bleu. Il y avait un chacal qui était tombé dans la peinture bleue. Tous les autres animaux l’ont pris comme un Dieu, ils l’ont mis sur un grand siège et l’ont honoré en disant; « oh! Grand Dieu, le roi des animaux ». À un moment donné ses amis chacals se sont mis à hurler et il n’a pas pu s’empêcher de les suivre. Il s’est mis à hurler puis il a quitté son trône pour aller jouer avec ses autres amis chacals. Ils se sont baignés dans une rivière et il a perdu toute sa peinture bleue. Tout le monde a vu que ce n’était pas le roi des animaux, c’était juste un autre chacal ordinaire.

On veut paraître détaché en faisant juste un peu de méditation extérieure ou paraître un peu sattva-guna mais lorsqu’on a toutes ces choses à l’intérieur de nous (les samskaras, les désirs matériels, la foi dans les choses matérielles, l’ignorance), cela va finir par se voir de l’extérieur, cela va paraître qu’on n’est pas un chacal bleu. On a une conscience matérielle et ça reste encore à l’intérieur. Il faut changer la conscience. Ce n’est pas de changer nos modes d’activités extérieures, comme le travail qui est le plus important, c’est de changer notre conscience.
FOI POR VOCÊ par Edson Costa
Il y a différentes façons par nos activités extérieures de développer sattva-guna. Le principe qui est donné pour un vrai lâcher prise est de développer une conscience spirituelle, et, si on n’est pas capable, au moins essayer de développer sattva-guna. Sinon qu’est-ce qui va arriver? On se mélange, on interprète mal le lâcher prise.

Au début de l’Hitopadesha, il est dit qu’il faut acquérir la connaissance car si on n’a pas la connaissance, on ne saura pas comment bien agir. L’important de la connaissance c’est de savoir bien agir, il faut la mettre en application. Il y en a qui vont dire: «Ce n’est pas important. Tout va m’arriver selon mon karma, selon ma destinée». La plupart du monde qui connaît mal le karma vont penser de cette façon. Si c’est mon karma d’obtenir de l’argent, je vais obtenir de l’argent même si je ne travaille pas. C’est très mal comprendre le karma. De toute façon tout le monde est pris dans sa destinée, chacun doit suivre son karma et sa destinée.
Shiva Nataraja par Jessica Ricci

«Shiva n’a pas de place où demeurer, il n’a pas de beaux habits et il a de la cendre sur lui. Visnu est obligé d’être couché sur un lit de serpents. Brahma est assis sur une fleur de lotus. Personne de ces gens n’est chanceux, ils n’ont pas des bons lits. C’est leur karma, ils ne peuvent pas rien y faire. De la même façon moi je ne peux rien faire, c’est juste mon karma».

L’Hitopadesha décrit que cette mentalité vient de «loosers», de ceux qui sont dans le tamas-gunas et qui ont une conception très limitée des choses.

Si Shiva n’a pas de lit, c’est parce qu’il en a décidé ainsi. Visnu et Brahma ne veulent pas de lit pour montrer qu’ils sont au-delà des trois gunas, au-delà de la matière. Ils ne reposent sur rien de matériel. Shiva va être habillé n’importe comment pour montrer justement qu’il faut lâcher prise, qu’il faut se détacher.

Le monde veut savoir c’est quoi la vision du bonheur, il pense que c’est d’être à Honolulu sur la plage avec une belle fille et elle nous met une belle guirlande sur nous. C’est le paradis terrestre. Shiva se met une guirlande de squelette sur lui pour rire de notre idée du paradis terrestre. Cette guirlande est pour nous montrer que l’on pense que la vie est un jardin de roses mais non nous rencontrons la mort à chaque pas. Vie après vie, nous mourrons encore et encore. C’est pour nous montrer que tout est éphémère et qu’on n’a pas besoin de faire de grandes choses matérielles. Shiva a décidé par lui-même d’agir ainsi pour enseigner le lâcher prise aux autres. Ce n’est pas à cause de son karma. Il ne faut pas dire qu’on s’en fout et que tout va venir par notre karma.

Comme la Bhagavad-gita nous l’enseigne (verset 2.47) , il faut agir en toutes circonstances mais il faut lâcher prise sur le résultat de nos actions.


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