samedi 5 septembre 2009

Les difficultés de lâcher prise - partie 6

SOLUTIONS

Maintenant on va parler des solutions. On est capable de lâcher prise. J’ai déjà donné un indice qui consiste à développer des activités qui soient sattva-guna. L’autre solution étant de développer des activités spirituelles.
Vue en face du Lac des cordes par Nadir le debutant qui s'améliore en photo

Avant d’aller dans les solutions, jusqu’à présent on a parlé des obstacles du lâcher prise. On va définir clairement le lâcher prise. Le monde va souvent se mélanger à vouloir traduire le lâcher prise. Je vous ai donné l’exemple de l’archéologue alors que le toit lui était tombé sur la tête. Il n’a pas fait de lâcher prise, c’est un événement qui s’est tout simplement produit.

Le lâcher prise est souvent mélangé avec le «je m’en fous», le laisser aller ou «c’est pas grave. Si je perds ma job, il n’y a rien de grave, soyons positif. Il faut se dire que cela va bien aller…». Il y a une différence entre être positif et le je me fous de ce qui arrive. Encore là pour bien saisir, il faut aussi comprendre les gunas.

Dans le tamas-guna, c’est la paresse, c’est «bof». Il n’y a rien de grave, rien d’important, je me fous de tout. Le rajas-guna, c’est quand on est très attaché. On veut ceci et cela. Tout est important parce qu’on veut son profit. Le sattva-guna est le détachement; c’est cela qui est le vrai lâcher prise. Je vais faire mon devoir du mieux que je peux mais le résultat ne dépend pas de moi. C’est très différent de je m’en fous. Le résultat ne dépend pas de moi et plus on est élevé dans ce sattva-guna, plus on est détaché du résultat. Ce n’est pas encore spirituel. Qu’est-ce que d’être dans une conscience spirituelle?
carré de lignes  et cordes.. par noisette*
Le troisième exemple est celui qui fait son devoir. Il est détaché. Il est dans le lâcher prise. Ce qui montre que pour être dans le lâcher prise, il faut de la connaissance et du détachement. Ce sont les deux solutions ; la connaissance et le détachement pour être dans le lâcher prise et s’élever à sattva-guna. On va être beaucoup plus calme face aux situations. On fait ce qu’on peut et advienne que pourra. On a fait notre maximum, on ne peut pas en faire plus, cela ne donne rien de se stresser, ce n’est pas cela qui va rendre les choses meilleures.

Meilleure est son attitude puisqu’elle devient pleinement spirituelle. La personne comprend qu’elle n’est pas ce corps et qu’elle est de nature complètement spirituelle. Le travail que je fais à ce moment c’est pour maintenir mon corps, oui, mais ce n’est pas le plus important.

Si on peut amener les fruits de l’arbre au deuxième oiseau (l’Oiseau Suprême), ce travail devient spirituel. J’avais déjà donné la solution en début de la classe.

La solution se trouve dans la conscience spirituelle. La personne ne travaille pas pour son ego. La personne va travailler dans un but spirituel. Le but spirituel est à deux niveaux. Supposons que nous avons une compréhension personnelle ou impersonnelle. Dans la compréhension personnelle, c’est que l’oiseau est une personne, l’Âme Suprême est une personne, c’est la Vérité Absolue qui est la Source de toutes les personnes. On apporte les fruits de notre travail à cette personne et comme cette personne est la Source de toutes choses, Elle va nous maintenir. Il n’y a pas de stress à avoir, Elle s’occupe déjà de nous. Il s’agit juste de reconnaître cela avec une vision spirituelle.
Lotus Flower - IMGP5955 par Bahman Farzad

Lorsqu’on a une vision matérielle, on ne reconnaît pas cela. On reconnaît que c’est grâce à nos forces et nos compétences qu’on se tient en vie. Mais dans la réalité c’est qu’on dépend de la Source de toutes choses. On dépend complètement de l’Absolu pour pouvoir continuer à vivre, pas juste dans le corps mais aussi dans l’âme.

Lorsqu’on a développé cette vision spirituelle les fruits de notre travail ne sont pas pour nous. Les fruits sont toujours pour le deuxième oiseau, l’Âme Suprême. Lorsqu’on a aussi la connaissance que cette Âme Suprême est vraiment Suprême, on sait que lorsque j’agis de cette façon je ne manquerai jamais de rien. Ça s’appelle avoir sraddha (foi) spirituelle au-delà des trois modes.

Lorsqu’on a le sraddha dans les trois modes, on a la foi dans les choses matérielles. Si je suis bon, si je suis beau, si je suis fort, si je suis capable d’écraser les autres, je vais garder mon travail. Cela est une foi matérielle. 

Sraddha au-delà des trois modes (gunas) ne veut pas dire qu’on ne travaille pas. On travaille encore mieux parce qu’on ne travaille pas pour nous. On fait le même travail au bureau, à la comptabilité, devant notre ordinateur mais on le fait encore mieux parce qu’on ne fait pas juste pour nous, pas juste pour notre boss, pas juste pour la compagnie, on le fait pour l’Âme Suprême.


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