Introduction au yoga intégral - partie 6

ANANDA ET L’ABSOLU



Ananda signifie béatitude (quand Brighu est arrivé à ce niveau, il avait un plaisir tellement grand, c’était spécial). Ce sont des noms différents pour l’Absolu. L’Absolu est anandamaya. L’Absolu est fait de ananda, vous imaginez un soleil, le soleil est fait de substances lumineuses, dans le soleil il n’y a pas d’obscurité, il n’y a que de la lumière, la lumière pure. On ne peut pas mettre de l’obscurité à la surface du soleil. Je vais mettre un peu de noirceur dessus ou devant une ampoule, essayez de mettre de la noirceur. Essayez-le, et vous viendrez me voir en disant que vous n’avez pas réussi et je vais vous dire: «très bien, vous avez vu que c’est impossible».

L’Absolu n’est que béatitude, il ne peut pas avoir de souffrance. Nous, est-ce qu’on a de la souffrance? Oui on en a. Alors on n’a pas encore anandamaya.

On peut se relier à l’Absolu lorsqu’on arrive au niveau d’anandamaya. Et lorsque le lien est rendu totalement ferme, on n’a plus de souffrance à ce niveau. Tant qu’on est en contact avec l’énergie matérielle, on est encore au niveau d’anamaya (le plus bas). Ce niveau apporte la souffrance. Même un sage réalisé qui a compris ces différentes choses sait que son corps est toujours là qui va lui apporter de la souffrance. Mais, contrairement au commun des mortels, il ne s’identifie pas à son corps et il va se dire: «C’est très inconfortable mais c’est seulement temporaire».

Anandamaya abhyasat, est un des védanta sutra qui veut dire : « si on veut une béatitude, un bonheur parfait il faut se relier à l’Absolu qui est le bonheur total ». C’est la seule façon de faire parce que nous ne sommes pas béatitude.

Au Nouvel âge on fait souvent cette erreur. Des yogis de l’Inde vont dire: «vous êtes béatitude et comme vous ne le savez pas, venez à moi et je vais vous le donner». Est-ce logique? Non, comment peut-on donner du bonheur à quelqu’un qui est que bonheur ? On ne peut pas, cela ne marche pas. C’est un truc de marketing illogique.
Si vous êtes que bonheur et amour, je ne peux pas vous donner du bonheur et amour, vous l’êtes déjà. Seul quelqu’un qui n’a pas le bonheur et l’amour peut les rechercher. Expérimentez-le, vous allez le voir par le yoga, on peut trouver ce qu’on n’a pas. Si on était bonheur et amour, on n’aurait pas besoin de les chercher. Pensez-y bien.

Si on s’imagine qu’on est ananda, on ne va pas bien le chercher. On va se dire il est déjà en moi, donc je n’ai qu’à méditer et cela va se révéler un jour et je n’ai qu’à attendre que cela arrive.




Il y en a qui ont médité pendant vingt à trente années et qui ont fait zazen (posture japonaise de méditation où on est assis, les cuisses accotées sur les chevilles, dos droit; pour que le prana circule de haut en bas et qu’il n’y a pas de blocage dans les chakras) et réaliser que rien ne s’est passé. Qu’est-ce que cela leur a donné? L’ananda ne s’est pas réveillé tel que promis dans le marketing. C’est important d’avoir une conscience claire, si on croit qu’on l’a en nous et qu’on peut le réveiller par nous-mêmes, bonne chance, regardez autour de vous, vous allez voir que c’est impossible.

Dans la tradition du védanta personnaliste, l’ananda est dans l’Absolu et en se reliant à l’Absolu on peut obtenir un transfert d’ananda. Cela est le yoga, se relier à l’absolu. L’absolu est fait d’ananda, en se reliant à lui on obtient l’ananda. Il s’agit de bien se relier et cela prend de la connaissance. C’est pour cela qu’il est très important de connaître ces cinq niveaux.


HUMILITÉ DANS LA PRATIQUE

Un autre point très important à souligner c’est lorsqu’on monte d’un niveau, on peut être tenté de dire: « Wow, je suis très spirituel et j’en suis fier». Aussitôt qu’on est fier, on retourne au niveau de pensée matérielle. On est bloqué là. Qu’est-ce qui arrive ? C’est très rare qu’une personne va monter plus d’un niveau dans une vie. La plupart du monde vont passer d’anamaya à pranamaya et vont dire « wow ça y est j’ai réussi, regardez-moi, je suis illuminé. J‘ai compris que tout est Un et je suis Un ». Il n’y a aucun contact avec anandamaya, c’est juste qu’il se trouve dans pranamaya et qu’il s’est imaginé que cela est l’expérience que Tout est Un.

Pour monter plus haut, ça prend un maître comme Brahma qui dit: «Monte plus haut». Le monde ne veut pas avoir de maître car ils veulent avoir des egos. Ils disent : « voilà j’ai atteint, je suis grand ». A cause de l’ego, on bloque à un niveau et tout s’arrête là. Quelqu’un qui va passer de manamaya (mental) au vijnanamaya (niveau méditatif) dit: «voilà je suis au-delà du mental, mais il ne sait pas qu’il faut qu’il soit à un niveau supérieur, celui d’anandamaya». S’il est humble, il va dire, la méditation ce n’est pas facile, je n’arrive pas à être au-delà du mental, s’il est fier, il va dire je suis déjà rendu au plus haut niveau avec sa fierté à la main. L’humilité nous fait monter, la fierté nous fait descendre. C’est un des principes. C’est très rare qu’une personne va vouloir monter de l’un à l’autre.

Audio: Qu'est-ce que le yoga - Partie 12

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Le véritable yoga est beaucoup plus que des exercices physiques. C’est une union à la vérité absolue qui nous donne un contact direct avec un plus haut niveau de conscience et de connaissance.

C’est un procédé qui nous mène à la pleine manifestation de notre potentiel et de notre bonheur.

Ce procédé culmine dans la plus haute manifestation de l’union spirituelle : l’amour divin (prema).



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Le yoga de la fascination - partie 8

Bernard de Clairvaux, au 11ième siècle, un des chrétiens les plus influents de l’histoire de la chrétienté avait tellement goûté à un grand bonheur au contact du Verbe (il appelait l’Absolu, le Verbe). Encore ici on a le lien entre le Verbe et le nom spirituel. Lorsqu’on a le mot Ananda, ce n’est pas un nom matériel, c’est un nom spirituel. Par un procédé spirituel adéquat, on peut goûter ce Ananda, ce bonheur spirituel.

Les termes qu’utilisait Bernard de Clairvaux étaient de se faire «visiter par le Verbe ». Il connaissait alors une joie absolument incommensurable; il voulait la faire partager aux autres. C’est pour cela qu’au onzième siècle il a réussi à ouvrir de nombreux monastères cisterciens. Un monastère à cette époque prenait souvent plus de quarante ans à être construit. Ce n’était pas des maisons préfabriquées et montées en quelques semaines. C’était très difficile à fabriquer et à maintenir dans un état de pureté. Son expérience spirituelle était tellement grande qu’il a pu la communiquer à des milliers d’autres personnes.




Les expériences spirituelles se communiquent à ceux qui sont sérieux et sincères. En Inde, le mot Ananda est utilisé presque partout. Tous les maîtres qui enseignent portent le nom de Ananda. Yoga Ananda qui veut dire le plaisir du yoga, Shiva Ananda le plaisir de Shiva.

Il y a infiniment de noms Ananda juste pour montrer l’importance que l’on donne à ce «Verbe divin» (comme dirait Bernard de Clairvaux).

On va continuer dans notre poursuite de l’Infiniment Fascinant, on a parlé de grandes catégories: le bonheur, l’amour, l’art, la science, la vérité. Cela se retrouve surtout dans les toutes petites choses du quotidien, dans l’instant présent, dans la façon dont on est présent à l’Absolu. Dans les plus petites choses comme j’en ai déjà parlé, la moindre petite fleur peut être infiniment fascinante si on a une attention propre et particulière envers les choses qui nous entourent. La même chose s’applique avec tous les gens qu’on rencontre. Chaque être a une capacité particulière qu’un autre n’a pas. A cause de l’Infiniment Fascinant il y a une infinité d’êtres. Il y a une infinité d’êtres pour refléter les infinies qualités et capacités de l’Absolu non-duel.



On a le mot paurusam nrsu qui vient de la Bhagavad-gita (chapitre 7, verset 8 ). L’Absolu est l’habileté dans l’âme. On rencontre toujours des gens qui ont des habiletés super phénoménales, qui sont supérieures à tout le monde, ce sont des manifestations de l’Absolu. On se laisse facilement fasciner et on a raison de se laisser fasciner par ces qualités.

Une personne peut jouer au golf d’une façon absolument phénoménale. Par exemple le golfeur moderne, Tiger Woods, fait des prouesses incroyables. Jack Nicklaus qui était autrefois le grand maître du golf disait de lui que «c’est incompréhensible, comment il est supérieur à ce que j’ai été».

Il y a toujours des choses phénoménales, des habiletés phénoménales dans l’homme. On fait bien de les reconnaître et de se laisser fasciner, pas juste d’en voir l’importance. Un chirurgien a des capacités fantastiques et très importantes pour une personne malade. Un mécanicien a des capacités fantastiques et très importantes lorsque notre voiture est en panne. Le chirurgien n’a pas les mêmes capacités que le mécanicien et vice versa.

On peut de cette façon être fasciné par les qualités de tous et se lier par cette façon à l’Infiniment Fascinant dans un yoga véritable qui n’est pas un yoga physique (postures).

Introduction au yoga intégral - partie 5

CONNAÎTRE LES ÉTAPES

Il est très important de bien connaître les différentes étapes expérimentées par Brighu Muni car il serait facile de croire que l’on a atteint notre but. Plusieurs s’arrêtent à la première et deuxième étape en croyant qu’il n’y a rien d‘autre à faire.

Les besoins matériels nécessaires peuvent prendre 90% de notre journée. C’est beaucoup de travail: manger, dormir; on a besoin d’une maison, de la nourriture; cela coûte cher et on doit travailler…

Cela demande tellement d’étude que souvent on peut se dire: «Je n’ai pas le temps pour des choses plus spirituelles». Mais inévitablement il devient frustré car ce niveau de conscience ne peut pas apporter de satisfaction intérieure. Grâce au yoga on va passer à l’autre étape: celle du pranamaya où la personne va venir en contact avec la dimension du prana. La personne va faire un pranamaya et va dire «wow» il se passe quelque chose, il se brasse des choses lorsque je fais du pranamaya.



Par exemple dans la méditation samatha du bouddhiste, on va simplement observer sa respiration sans même que cela soit du pranamaya. Juste le fait d’observer sa respiration cela donne un très haut niveau de réalisation. Ce sont tous des niveaux de réalisation. On l’expérimente, on sent qui se passe quelque chose, cela bouge à l’intérieur, on pourrait faire l’erreur de se dire : «J’ai l’éveil, je suis éveillé maintenant, je suis Bouddha, je suis Dieu». Oui c’est un éveil parce que l’on a passé d’anamaya à pranamaya. C’est un éveil très important, pas négligeable mais il y a d’autres niveaux d’éveil que l’on peut obtenir.

Une personne qui est hyper matérialiste ne peut pas expliquer les niveaux subtils de conscience. Pour lui ce n’est pas intéressant. Il veut faire du pranamaya et se dire qu’il se passe quelque chose. Souvent cela va être comme ça, les personnes vont pratiquer le pranamaya jusqu’à tant que cela débloque. On devient plus ouvert parce que les cinq niveaux sont reliés aux différents chakras.


CHAKRAS IMPORTANTS

Anamaya: chakra du bas (plexus sacré)
Pranamaya: chakra du milieu (nombril : plexus solaire)
Manamaya: chakra vers le cœur (cœur : plexus cardiaque)
Vijnanamaya: chakra vers 3ième œil (entre les sourcils : plexus caverneux)
Anandamaya: plus spirituel, haut (sommet de la tête : glande pinéale)



Lorsque les chakras sont bloqués, la personne reste bloquée à un niveau de conscience. La plupart du monde est bloqué en bas, un niveau de conscience matérialiste. Le pranamaya peut aider à réveiller la région du cœur qui fait qu’on est plus près pour d’autres méditations supérieures. Peu à peu lorsqu’on a plus de connaissances, un plus haut chakra peut se réveiller comme au niveau du vijnanamaya qui est le transpersonnel. Il faut essayer d’aller au-delà du mental. Le purement spirituel c’est lorsqu’on a vraiment shraddha, (une foi purement spirituelle et non matérielle) avec une connaissance purement spirituelle et des pratiques purement spirituelles. En ce moment on est au niveau d’anandamaya (le plus haut niveau).

Audio: Qu'est-ce que le yoga - Partie 11

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Le véritable yoga est beaucoup plus que des exercices physiques. C’est une union à la vérité absolue qui nous donne un contact direct avec un plus haut niveau de conscience et de connaissance.

C’est un procédé qui nous mène à la pleine manifestation de notre potentiel et de notre bonheur.

Ce procédé culmine dans la plus haute manifestation de l’union spirituelle : l’amour divin (prema).



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Le yoga de la fascination - partie 7

Petite définition de Rassika Shékar, il y en a encore beaucoup d’autres comme le christianisme essaie d’enseigner qu’ils ont découvert que Dieu est amour, qu’amour est un autre nom de Dieu, un autre nom de l’Absolu. On a la même chose en sanskrit, Prema rupa, qui veut dire la forme même de l’Amour. Prema lila veut dire les jeux même de l’Absolu d’amour (Prema c’est amour).

Lorsqu’il y a amour, il y a toujours action, il y a toujours jeu et dans jeu il y a une poursuite. Toute poursuite est ultimement faite pour entrer dans ce jeu d’amour et plus on en est conscient, plus on prend un goût spirituel à travers les poursuites que l’on a dans notre vie (même si ces poursuites paraissent au début tout à fait matérielles). Et, lorsqu’on va de plus en plus profondément dans nos poursuites, on entre à un moment donné dans un domaine spirituel et la poursuite devient encore beaucoup plus suave, elle a un goût beaucoup plus intéressant.

Cela ne nous laisse pas l’arrière-goût que les poursuites matérielles nous donnent. Les choses matérielles obligatoirement nous donnent un goût de frustration et d’insatisfaction parce qu’on n’obtient pas le plaisir tel qu’anticipé. Tandis que le plaisir spirituel ne s’obtient pas d’aucune façon matérielle et nous donne un goût qui nous étonne toujours. C’est toujours frais comme la rosée du matin à toutes les fois qu’on le découvre et ce malgré nous.

Quelqu’un pourrait dire qu’il ne poursuit ni la vérité, ni l’art, ni la science, que rien de tout cela le fascine: «Même l’amour ne me fascine pas, seulement le bonheur me fascine et c’est le bonheur que je recherche ». Tout de suite le sage pourrait lui faire remarquer que c’est par amour du bonheur qu’il recherche le bonheur. Il y a amour qu’il s’en aperçoive ou pas.

Que l’on s’en aperçoive ou pas, le bonheur est très ineffable, très difficile à capturer et même très difficile à décrire. Ananda signifie le bonheur absolu, perpétuel et éternel. Ananda est un des noms les plus populaires de l’Absolu utilisé en Inde. Un des plus grands textes philosophique et profond de l’Inde qui s’appelle le Vedanta Sutra dit : «Ananda Maya Abyasat». Si on veut Ananda, si on veut le plus grand plaisir il faut se connecter, se lier par le yoga à Ananda lui-même, à la personnification du bonheur, à l’Absolu lui-même.

C’est cela le yoga qui est au cœur de la méditation. Tous les sages de toutes les traditions, de toutes les époques ont pu goûter à ce bonheur (grâce au yoga) et ont pu révéler par la suite aux autres qu’il n’y a pas de plus grand bonheur que de se lier à cet Absolu, à cet Infiniment Fascinant.

Tout le monde est fasciné par le bonheur et tout le monde le recherche. C’est une des formes les plus fascinantes de l’Absolu et plus on se lie à cet Absolu, plus on goûte à un bonheur absolument incomparable à tout ce qui est matériel. C’est pourquoi les grands sages pouvaient très facilement se départir de toutes les puissances, de tous les pouvoirs matériels et de toutes les richesses matérielles. Ils pouvaient vivre avec presque rien et être infiniment plus heureux que les multimilliardaires.

Ce n’est pas un grand mystère. Ils goûtaient à un plaisir beaucoup plus grand que tout ce qu’on peut se payer par des richesses matérielles. Cela a toujours été ainsi et sera toujours ainsi. Ce bonheur fascinant est disponible à tous ceux qui se laissent suffisamment fasciner par l’Infiniment Fascinant et entrer dans la dimension spirituelle.

Prenons comme exemple le philosophe Plotin, au troisième siècle environ de notre ère, qui est un néo-platonicien, il disait; «le plus grand bonheur était celui de se joindre avec le Un Ultime». Il enseignait que la philosophie ce n’est pas simplement faire des théories mais c’est d’en arriver à un niveau de pureté et de vision intérieure tellement grand qu’on peut non seulement voir ce Un Absolu mais s’unir à Lui et goûter à ce bonheur.

On a ici une définition en terme occidental de la méditation orientale telle que connue depuis plusieurs millénaires. Ce bonheur n’est pas du tout limité à l’orient, les sages de l’Occident peuvent aussi l’avoir. C’est un bonheur sans frontière pour des sages sans frontière. Une énorme quantité de grands sages chrétiens l’ont aussi connu et goûté, ils ont voulu faire goûter aux autres.

Mise a jour de la liste de classes disponibles

Suivez ce lien pour voir une liste partielle des classes que j’ai données au cours des 6 dernières années.

Vous y trouverez plus de 230 heures d'audio MP3 disponibles, décrivant plus de 140 sujets.

Tous ces sujets spirituels sont décrit selon une profonde connaissance du Vedanta, que j’étudie et pratique depuis 30 ans.

Et ce n’est qu’un début… je vis dans le renouveau continuel d’une vie contemplative très active.

La simplicité à bien meilleur goût

La plupart des hommes sont trop occupés d'eux-mêmes pour mettre leur bonheur dans le repos que leur Dieu gôute en eux.

- Pierre Charles S.J.

ON S'IMAGINE SOUVENT QU'UN BONHEUR GIGANTESQUE
DEMANDE UN EFFORT SURHUMAIN,
alors qu'il suffit surtout de bien se connecter HUMBLEMENT
à une source INFINIE

Le yoga de la fascination - partie 6

LA VÉRITÉ

On va maintenant aller dans le domaine de la vérité. Il est très difficile d’obtenir la vérité aujourd’hui. Elle nous fascine tellement qu’on essaie depuis toujours d’y parvenir malgré des siècles et des siècles de philosophie. Les philosophes, l’un après l’autre, vont se buter aux problèmes de la vérité. Chacun de nous essayons à notre façon de trouver la vérité et de la poursuivre. Il ne faut pas se décourager, cela fait partie de notre fascination. On est toujours fasciné par ce qu’on n’a pas, comme nous n’avons pas la vérité, nous courons toujours après elle.

Je vais tout de suite ajouter quelques nuances en citant un grand philosophe, Aristote, qui a un très grand sens de la mesure, qui dit ceci: «la vérité est hors de notre atteinte, personne ne peut l’atteindre complètement mais personne aussi n’en est complètement dénuée». Nous avons en nous une certaine conscience de la vérité et plus on en a conscience, plus on en veut, plus on a conscience de ce qu’il nous manque. Espérons que vous pouvez goûter ces quelques nuances sur la recherche de la vérité qui motive tous les philosophes, les penseurs, les psychologues et chacun de nous lorsqu’on se pose les grandes questions de la vie.

Ces questions ne se répondent pas en un ou deux mots. C’est une poursuite fascinante et infinie. Les grandes questions sur la vérité nous amènent à nous surpasser de plus en plus. Pourquoi ce surpassement? Nous allons passer au plus grand moteur de toutes ces motivations, la fascination des fascinations. On a passé de la science à l’art, de l’art à la vérité. On va maintenant aller à la fascination des fascinations, l’amour.



Il n’y a rien de plus fascinant que l’amour et l’amour est ce qui nous fascine le plus. Pourquoi fait-on de la science, de l’art, de la recherche sur la vérité? C’est par amour qu’on veut continuer à poursuivre. On peut commencer à faire les choses par obligation ou par devoir. L’obligation ou le devoir ne sont pas nécessairement de l’amour. C’est peut-être par manque d’amour qu’on fait les choses mais si on y prend goût et qu’on persévère, l’amour apparaît et nous pousse à aller plus loin.

Par amour on va poursuivre dans la science, dans l’art et dans la vérité. Lorsqu’on va plus loin, on poursuit par amour de l’amour sans même rechercher un but ou un but matériel dans nos sciences, nos arts ou dans notre quête de vérité. Par l’amour seulement il est possible de surpasser les buts matériels. Cela arrive lorsque notre fascination a grandi encore plus que toutes autres choses. On ne développera pas plus longtemps sur le thème infiniment fascinant de l’amour laissant chacun expérimenter par lui-même.

On va continuer à donner des noms différents de l’Absolu ou de plutôt révéler ces différents noms. Toujours en sanskrit, il y a des noms comme Rassika Shékar. Rassika vient de la racine Rassa qui veut dire le doux échange d’amour. Tous ceux qui ont goûté à l’amour savent que l’amour a un goût très particulier et plus cet amour est non égoïste, plus le goût est spirituel et subtil. Alors Rassika Shékar veut dire celui qui est le plus expert à goûter ces échanges d’amour subtil.

On peut aller encore plus loin avec cela. Pourquoi poursuivons-nous toutes les choses infiniment fascinantes que ce soit à travers la science, l’art ou la vérité? Par amour mais aussi pour nous surpasser. Cette poursuite nous fait surpasser et fait grandir notre amour envers ces différentes formes de l’Absolu. Lorsque l’Absolu voit que l’on poursuit davantage, ça fait augmenter le goût de son amour envers nous. Il est expert à faire augmenter le goût d’un amour et il est expert à nous le faire poursuivre sans même qu’on s’en aperçoive.



C’est encore la beauté de l’amour, ce n’est pas quelque chose de logique. Même si on se dit aujourd’hui je ne poursuivrai pas l’infiniment fascinant, malgré nous on le poursuit sans même s’en apercevoir, d’une façon ou d’une autre. Cet infiniment fascinant est expert à goûter la saveur exquise de cette accroissance d’amour qu’on a pour tout ce qui est fascinant.

Audio: Qu'est-ce que le yoga - Partie 10

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Le véritable yoga est beaucoup plus que des exercices physiques. C’est une union à la vérité absolue qui nous donne un contact direct avec un plus haut niveau de conscience et de connaissance.

C’est un procédé qui nous mène à la pleine manifestation de notre potentiel et de notre bonheur.

Ce procédé culmine dans la plus haute manifestation de l’union spirituelle : l’amour divin (prema).



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Méditation sur le lotus - partie 7

TOUT CE QUI EST MATÉRIEL EST ÉPHÉMÈRE COMME UNE GOUTTE D’EAU ACCROCHÉE À UNE FLEUR DE LOTUS

Une autre très belle et merveilleuse méditation sur le lotus est qu’elle nous aide à faire face à la souffrance, au malheur, à l’ignorance et aux ténèbres qu’on doit faire face à tous les jours.

La spiritualité n’est pas simplement de rêver à la beauté. Elle nous aide à faire face à la réalité sans s’enfuir mais la voir comme elle est.

Par rapport à cela il y a une méditation sur une chanson que l’on peut faire et qui nous vient du grand saint Govinda Dass (qui veut dire serviteur de Dieu).

Dans la chanson le serviteur explique qu’il a servi bien des gens mais cela lui a toujours donné qu’un bonheur temporaire. Comme il dit : «je devrais me tourner vers la Vérité Absolue, tout comme le lotus se tourne vers la lumière, car la vie est temporaire et tout ce qui est temporaire peut être perdu ou tombé d’une seconde à l’autre tout comme une goutte d’eau qui est accrochée à une fleur de lotus peut tomber d’un instant à l’autre».

Il faut avoir vu une goutte d’eau sur une pétale de lotus ou une feuille de lotus pour constater qu’elle se met en boule et qu’elle roule jusqu’au bord de la feuille prête à tomber. La moindre petite secousse peut la faire tomber. C’est très très fragile.

De la même façon notre vie peut s’arrêter d’une seconde à l’autre comme cette goutte prête à tomber. Notre bonheur peut s’écrouler d’une seconde à l’autre à l’image de cette goutte qui est prête à tomber. Je parle ici de joie et de bonheur matériels.

Similairement, et cela est encore plus important, nos souffrances peuvent s’arrêter et tomber d’une seconde à l’autre comme la goutte d’eau qui peut tomber de la pétale. Tout ce qui est matériel est temporaire et peut «tomber» d’une seconde à l’autre. Ce qui est spirituel est éternel et le demeure éternellement. Mais ce qui est matériel est fragile et temporaire comme une goutte d’eau sur une feuille de lotus. Cela est très fragile et peut tomber d’une seconde à l’autre.

La chanson en sanskrit est une très belle poésie. Elle dit Kamala dalajala jivana talamala. Au niveau phonétique cela s’écoute très bien. Kamala est un autre nom du lotus. Dalajala est l’eau, comme une goutte d’eau pendue à une feuille du lotus. Jivana signifie toutes les souffrances de la vie et tout ce qui est matériel dans la vie peut tomber d’une seconde à l’autre. Tout ce qui est matériel est temporaire et peut s’évanouir d’une seconde à l’autre. Cela nous aide à garder une vision spirituelle.

En poursuivant la chanson le saint dit : «Bajahure mana shri nanda nandana» oh! Mon mental, oh! Mon esprit, oh! Mon cœur, tourne-toi vers l’Absolu qui est charana vindare, ses yeux, ses pieds ou sa forme de l’Absolu «pareil au lotus».

L’Âme Suprême ou la Vérité Absolue est «pareil au lotus». Il faut se tourner vers ce lotus et ainsi on va pouvoir mieux tolérer et même transcender toutes les joies temporaires et les souffrances temporaires du monde matériel.

Cela paraît surprenant de vouloir transcender les joies temporaires. Pour un grand saint ou sage les joies matérielles sont très temporaires. Elles sont tellement insignifiantes qu’elles ne sont pas très intéressantes car elles ne sont qu’une perte de temps.

Les joies spirituelles sont beaucoup plus grandes. Étant «pareil au lotus» elles sont de nature beaucoup plus belles, beaucoup plus épanouissantes et beaucoup plus intéressantes que les joies matérielles.

 
CONCLUSION

Nous vous invitons à pratiquer à votre rythme, une méditation différente par jour, par exemple et constater par vous-mêmes que cette ces méditations vont vous rendre «pareil au lotus». Votre vie va devenir plus belle, plus lumineuse et plus harmonieuse.

Ce n’est pas une nouvelle technique. Ce n’est pas non plus une formule magique qui se pratique en deux secondes et qui donne des résultats instantanément. Cela peut exiger des semaines ou des années pour réussir à bien cultiver et à bien faire ce type de méditation mais cela apporte des résultats qui valent l’effort et qui peuvent apporter un bienfait éternel.

On vous invite à approfondir chacune des méditations qui vous sont données pour vous permettre d’acquérir un regard positif, spirituel et transformatif de notre conscience qui est ce qu’il y a de plus beau en nous.

La méditation n’a jamais été facile mais apporte des fruits et des fleurs qui donnent un parfum merveilleux à notre vie. L’école de Yoga Personnel est disponible pour vous enseigner à approfondir davantage la vie de méditation. Nous savons que ce n’est pas facile à développer et qu’il est facile d’abandonner, faute d’obtenir des résultats rapides.

Lorsqu’on a cultivé cette pratique dans notre vie, cela devient beaucoup plus facile pour nous. Mais tout comme les belles fleurs ont besoin d’un jardinier, il nous faut cultiver la méditation dans notre vie. Il ne faut pas hésiter à demander l’aide de professeurs ou de gens qualifiés qui ont beaucoup d’expérience pour nous aider à franchir les nombreux obstacles qui nous empêchent de vivre une vie de méditation.

Tel est le but de ces enseignements, vous aidez non seulement à aller vers la lumière mais d’avoir la force et la capacité de vous défaire des obstacles sur le chemin qui vous empêchent de persévérer dans nos méditations. Ces pratiques et ces enseignements vont apporter un parfum merveilleux à votre cœur qui va devenir de plus en plus «pareil au lotus».

Audio: Méditation sur l'océan

Titre : Méditation sur l'océan --1


NB: Je parle en anglais sur cet enregistrement

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Petites méditations contemplatives sur le bord de la plage

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L’amour est Tout

J’ai compris que l’amour renfermait toutes les vocations, que l’amour était tout, qu’il embrassait tous les temps et tous les lieux…; en un mot qu’il est éternel.

-    St-Therese de l’Enfant-Jésus

Puissant silence

Le silence est la patrie des forts.

Surtout si'il est nourrie par une foisonnante méditation intérieure

Introduction au yoga intégral - partie 4

VIJNANAMAYA : TRANSPERSONNEL

On est maintenant au quatrième niveau: vijnanamaya: le transpersonnel, qui touche l’ouverture à la spiritualité, la méditation, le yoga, la sagesse et la religion.

Dans la sagesse, on fait la différence entre le mental et l’âme. Au niveau plus bas, on ne voit pas la différence entre le mental et l’âme. Rendu au présent niveau on peut faire cette différence et au lieu d’aller juste dans une université pour accumuler des connaissances théoriques, on va faire une vie de sage; une méditation pour approfondir des principes universels plutôt que d’accumuler des théories. La sagesse est très délaissée de nos jours. Même en psychologie ou en philosophie, il n’y a pas grande sagesse. Cela devient très académique. Les différentes écoles de psychologie et de philosophie vont se battre les uns les autres: «Le béhaviorisme c’est mieux que le gestalt etc.».



ANANDAMAYA: PLUS SPIRITUEL

Au niveau le plus haut qui est le niveau purement spirituel il devient difficile de le décrire adéquatement. Quand on est à des niveaux plus avancés et qu’on ne l’a pas expérimenté, ce n’est pas évident à expliquer. Il faut expérimenter la méditation sur le souffle pour pouvoir comprendre le pranamaya. Il faut expérimenter la méditation pour comprendre le niveau transpersonnel (la sagesse), puis le niveau anandamaya.

C’est à ce 5ième niveau que vient le Védanta, c’est la relation entre l’âme et l’Absolu, entre notre propre nature purement spirituelle et la nature purement spirituelle de l’Absolu.

Le but principal du yoga est de nous amener au niveau spirituel. Bien sûr qu’il n’y a pas que cela dans le yoga. Le yoga est très large. Vous avez le hatha yoga: niveau corporel, son but est tout de même de nous amener jusqu’au niveau purement spirituel. C’est très pratique de voir la différence entre les cinq niveaux et comment ils s’intègrent les uns les autres.

On va passer au principe le plus important qui est le raccourci le plus important. Lorsqu’on a compris anandamaya; qu’on est une âme spirituelle éternelle, on ne peut pas avoir le bonheur qu’on recherche en se reliant avec la matière, c’est seulement en se reliant avec Dieu qu’on peut l’obtenir.

L’HARMONISATION DANS LES CINQ NIVEAUX
DE CONSCIENCE



INTERRELATION

Souvent on va négliger une des étapes et on ne pourra pas s’épanouir harmonieusement. Le matérialiste va négliger l’aspect spirituel et va toujours demeurer frustré parce qu’il n’a pas assez de plaisir. Il ne sait pas que le plaisir véritable, qui va vraiment nous satisfaire, est de nature spirituelle car nous sommes de nature spirituelle. Qu’est-ce qui peut vraiment nous satisfaire? Ce sont les choses spirituelles. Mais nous sommes dans un corps et ce corps a des besoins. Si notre corps manque le nécessaire, il va devenir un obstacle à notre développement spirituel. En Inde et au Tibet, il y a des sages qui vont méditer et dans leur méditation, il va avoir tellement un grand plaisir qu’ils vont négliger leur corps. C’est pareil quand on s’assoie à écouter des classes et on oublie son corps pendant deux à trois heures. On se dit alors: «Il faudrait que j’aille aux toilettes» mais on n’y prend pas soin parce qu’on est trop absorbé dans notre méditation. Cela m’arrive souvent, je peux parler pendant des heures: «Cela fait six heures que je parle de la spiritualité, il faudrait que j’aille aux toilettes».

C’est une chose qui arrive très fréquemment lorsqu’on néglige notre corps. Qu’arrive-t-il? À un moment donné, le corps devient malade lorsqu’il est négligé. Un corps malade devient un grand obstacle à une bonne méditation. Donc ça prend une harmonie à tous les niveaux.

Védanta ou pur amour

Le pur amour est le but ultime du védanta le mieux formulé

Le yoga de la fascination - partie 5

LA BEAUTÉ INFINIE ET LE DOMAINE DE L’ART

Tous ces noms sont beaux et nous unissent aux principes de l’infinie diversité de l’Infini. J’ai mentionné le mot beau qui réfère à la beauté. On va faire maintenant une introspection dans la beauté.




La beauté nous fascine aussi. Elle nous fascine infiniment et l’art humain continue constamment de se développer et de progresser. On veut infiniment créer de belles choses et on en veut davantage. On n’en a jamais assez et tout ce qui est beau ne nous satisfait jamais complètement. On veut toujours plus de beauté, c’est une fascination surnaturelle, une fascination infinie de l’Infiniment Fascinant.



Il y a aussi énormément de noms divins qui sont reliés à cette beauté infinie. Il y a Padmanabha: celui qui a des yeux pareils au lotus. «Padma» est le lotus qui est un icône de la beauté. Ceux qui ont déjà vu une magnifique fleur de lotus voit que parmi toutes les fleurs elle surpasse souvent le jardin au complet par l’harmonie qu’elle dégage, la fragilité et la solidité, la transparence de ses pétales qui donne une lumière incomparable et crée dans notre cœur un sentiment d’épanouissement, comme si notre cœur s’épanouissait semblable au lotus. Cela apporte une grande pureté, ce sont des couleurs très pures qui nous relient justement plus profondément avec nous-mêmes, avec notre propre cœur. C’est une merveilleuse expérience de pouvoir contempler une fleur de lotus en ce monde.

C’est la même chose qui se passe lorsqu’on se relie à l’Infini par le yoga, notre cœur entre en harmonie, en équilibre, dans la beauté et dans la pureté du lotus. Le sage, depuis des millénaires, décrit ce lotus comme infini et l’Infini comme un lotus. L’un amène l’autre, c’est ainsi que les belles choses de ce monde peuvent nous relier à l’Infini, à la Source de toutes choses.

Dans les principes du yoga, la beauté n’est pas une tentation qui nous mène à Satan. La beauté est une forme infiniment fascinante qui est là pour nous mener à l’Infini Fascinant. Quelque chose de très important à comprendre est que les spiritualistes qui ont peur de la beauté ont souvent mal compris ce principe spirituel. Ils vont dénigrer la spiritualité reliée à la beauté de peur d’être tenté par cette beauté.  Mais la beauté est infiniment fascinante qu’on le veuille ou non. Qu’on le veuille ou non on est toujours fasciné par l’Infiniment Fascinant, qu’on soit matérialiste ou spiritualiste ou apeuré par la beauté, on est tous fasciné par l’Infiniment Fascinant.

De la même façon que la science, les mots et la beauté peuvent nous éloigner de la Réalité, de la même façon ils peuvent aussi être utilisés pour nous permettre d’être plus intimement lié à la Réalité qui est de nature Infiniment Fascinante.



C’est ainsi que depuis toujours l’art spirituel a existé et a créé des choses d’une beauté absolument incroyable. Cela va toujours être ainsi car lorsqu’on a vraiment été touché par l’Infini, on est touché dans notre cœur et on veut exprimer, communiquer, essayer de traduire l’intraduisible, de communiquer l’incommunicable, de mettre dans une forme finie l’Infini. On peut le faire avec la prétention d’un artiste fou, cela peut aussi être fait avec toute l’humilité d’un humble artiste qui essaie simplement de communiquer une parcelle de l’Infini qu’il a pu expérimenter.

C’est le même principe qui est dans la musique, le théâtre, le cinéma, la photographie, tous les arts peuvent être mis au service du Divin, au service de l’Absolu pour nous aider à mieux se connecter à l’Infini.

Même l’art le plus mondain créé par le plus égoïste des matérialistes est rempli d’une beauté infinie qui permet à celui qui sait regarder avec l’œil spirituel, la vision du yogi, la vision de la conscience supérieure, de pouvoir y trouver lui-même une communion à l’Infini.



On peut voir par exemple qu’à la fin de sa vie, Van Gogh a peint des fleurs, de simples iris, lesquelles sont peintes d’une façon tellement émouvante que cette peinture est une prière vivante qui nous met automatiquement et facilement dans un état de contemplation, de méditation qui nous connecte à un mystère profond qui fait qu’on est fasciné et qu’on se rapproche de l’Infiniment Fascinant (même si ce n’était pas nécessairement la motivation de Van Gogh).

On sait que Van Gogh a voulu être prêtre au début sa vie, il a échoué monumentalement dans son entreprise. Les supérieurs ecclésiastiques lui ont empêché de continuer à prêcher. Il s’est passionné pour la peinture et on en est bien heureux parce que sa peinture est devenue une prière encore plus forte que ce qu’il aurait peut-être pu faire comme œuvre en tant que prêtre (sait-on jamais). De toute façon l’effet est là, sa peinture est comme une pièce de contemplation qui nous aide vraiment à aller plus loin dans notre fascination de l’Infini.

On parle de Van Gogh, c’est difficile de le faire sans parler aussi de Monet, son contemporain. Le peintre Monet qui, à la fin de sa vie, peignait constamment de très jolies fleurs, des nymphéas, qui ont tout le charme et l’harmonie du lotus. Sa peinture était d’une beauté tellement incomparable qui nous amenait tout de suite à la contemplation, à la méditation et à la fascination, une porte ouverte à la contemplation intérieure.

En sanskrit le mot peinture est «chitra» qui signifie aussi fascination. C’est ce qui nous rend bouche bée devant la beauté. Souvent dans la méditation on veut aller au-delà de la pensée mais lorsqu’on arrive devant quelque chose de très beau, on est bouche bée, on est au-delà de la pensée.

L’art est une grande porte vers le spirituel et un autre nom de l’Infiniment Fascinant est citresvara, le maître de toutes les peintures, le maître de toutes ses représentations fascinantes. Il y a aussi une infinité de noms de l’Absolu par rapport à l’art. Nathesvara veut dire le maître de la danse. Le philosophe Nietzsche, qui parlait beaucoup contre la chrétienté, disait qu’il croirait en un Dieu qui danse et non pas seulement à un Dieu crucifié.



En Inde les dieux dansent. Shiva se fait appeler Nathesvara (le maître de la danse), Krisna se fait appeler Natharaja (le roi de la danse). Les divinités supérieures dansent. Ce n’est pas une danse d’ébriété matérielle, c’est une danse qui montre un surplus de joie spirituelle. C’est un débordement qui se manifeste.

De la même façon par la musique il y a beaucoup de noms comme celui de Mourari qui signifie celui qui donne des sons captivants. Encore l’exemple des sons de la flûte. Krishna qui joue de sa flûte et lorsque l’Absolu joue de la flûte, toutes les entités vivantes qui ont une oreille de musicalité spirituelle deviennent tellement fascinées qu’elles embarquent dans un silence digne des plus grands sages en méditation.

Alors l’art a toujours eu une grande importance dans les traditions spirituelles, qu’elles soient catholiques, hindous, bouddhismes ou même Zen. L’art bouddhiste a été développé à l’infini, de très jolies peintures de Bouddha et de toutes sortes de divinités hindoues et bouddhistes.




L’art Zen essaie même de dépeindre l’Absolu en un seul trait par la calligraphie. L’art a toujours été un très grand pont vers la fascination et ce qui est spirituel. Que ce soit un jardin zen ou une cathédrale chrétienne, c’est souvent le sentiment spirituel qui a inspiré les plus grands chefs-d’œuvre de l’humanité.

Contentement Suprême

Mon Dieu, je veux, pour l’amour de vous,
mettre mon contentement à vouloir
ce qui est votre volonté
et votre contentement.

-Jean Eude

L’amour égoiste cherche son contentement.
Le pur amour cherche le contentement suprême du Suprême.
Et c'est là le secret du véritable contentement de l'âme.
GT

Introduction au yoga intégral - partie 3

LES CINQ NIVEAUX DE CONSCIENCE


ANAMAYA: PHYSIQUE ET CORPOREL

Comment développer ce niveau de conscience? Par l’exercice physique et une saine alimentation. En travaillant sur ces deux points, on va améliorer de beaucoup le niveau anamaya et cela va nous permettre d’aller vers les autres différents niveaux avec une plus grande efficacité.

Dans l’Inde traditionnelle, il y a le hatha yoga qui est le yoga des exercices physiques. Il y a aussi l’ayurveda, la médecine qui se rapporte aux humeurs internes, très subtile et préventive où on essaie de balancer les énergies pour rester en santé. “sattva-guna” (vertu : celle de vivre d’une façon saine qui va faire que notre mental ne sera pas « bloqué»). Par exemple, si on mange deux tranches de steak avec trois bouteilles de whisky et que l’on se dit: «maintenant je vais méditer». On va voir que cela ne marche pas. L’alimentation saine est très importante pour aller à des niveaux supérieurs.

Le niveau purement spirituel est anandamaya, les quatre premiers niveaux sont que des étapes à l’obtention du niveau purement spirituel.

Le hatha yoga en lui-même n’est pas purement spirituel. À moins d’être fait avec une conscience purement spirituelle.



Il y a toujours deux grandes approches à la spiritualité. Il y a la personne qui écoute bien: «Oui je suis de matière pleinement spirituelle, donc je dois faire seulement des activités spirituelles et va s’occuper des quatre autres niveaux avec une motivation purement spirituelle».

Il y a aussi la personne qui n’a pas vraiment réalisé sa nature spirituelle mais qui aimerait bien y arriver: «Je vais faire du hatha yoga et ayurveda, cela va me donner un mode de vie sain qui va faire qu’un jour je vais devenir spirituel». Celui qui a une conscience déjà spirituelle, il va faire naturellement des choses comme du hatha yoga et l’ayurveda sans se forcer parce que c’est une expression naturelle d’une vie saine. Il va suivre ces principes de façon tout à fait naturelle.

Ce sont les deux chemins dits ascendants ou descendants. C’est très rare qu’on ait déjà le niveau purement spirituel, c’est bon qu’on utilise le hatha yoga et l’ayurveda pour arriver au niveau spirituel.

Par cette écoute (cassette, cours), on peut obtenir le niveau spirituel très rapidement. Une fois qu’on l’a obtenu, on va pouvoir utiliser le hatha yoga et l’ayurveda avec une autre conscience et dans cette conscience il n’y aura pas la fierté, ce ne sont que des instruments pour exprimer le mieux-être. Ce ne sont pas des choses que l’on utilise pour montrer que l’on est meilleur et augmenter son ego. En résumé le matérialiste veut augmenter son ego et le spiritualiste veut avoir une relation d’amour avec l’Absolu car c’est dans l’amour que l’on donne (tandis que dans l’ego on veut recevoir). Le hatha yoga et l’ayurveda peuvent être vraiment utiles pour mettre le niveau corporel très sain afin d’arriver à un niveau supérieur.



PRANAMAYA : LE SOUFFLE

Lorsqu’on a une bonne posture par exemple le dos droit, on peut passer à l’étape suivante, le pranamaya (qui est l’étape de l’énergie, on voit l’énergie, le souffle, le prana ou le chi). On apprend à bien respirer, à bien utiliser son énergie. Par exemple si on veut relaxer, vous faites une expiration très lente, on respire, on expire très très lentement.

On veut l’énergie rapide, on inspire rapidement. Par le souffle, on peut contrôler les énergies et lorsqu’on a une bonne posture, comme l’enseigne le hatha yoga, le dos droit et bien installé, on peut mieux respirer, mieux contrôler les énergies. C’est pour cela qu’il y a un lien entre les deux. Avant de faire un exercice difficile, il est préférable de ne pas manger avant. Si on mange il nous faudra digérer: notre énergie sera monopolisée à la digestion et on ne pensera pas aussi efficacement.

Il est recommandé de faire notre travail de méditation et de concentration le matin avant de manger parce que notre énergie n‘est pas utilisée à digérer. Ainsi 100 % de notre énergie peut aller à la concentration ou à la méditation. Le rendement est tellement grand qu’on ne veut pas aller manger, tellement on performe.

Les exercices de pranayama sont très importants et on va faire des films pour les expliquer car c’est une science très subtile.


MANAMAYA: LA PENSÉE, LE MENTAL

En contrôlant son énergie par le souffle, on peut contrôler notre pensée. On passe au troisième niveau qui est manamaya: raison et émotion. MANA: le mental a trois fonctions: pensée, volonté, ressentir (émotion). Malheureusement les gens vont faire beaucoup de dualité entre la raison et les émotions en disant: «Écoute tes émotions et non ta raison». Le yoga vise plutôt à harmoniser la pensée et les émotions.

Pour démontrer le lien avec les deux autres niveaux : lorsque l’on a une bonne posture (anamaya) et que notre souffle (pranamaya) va bien, là on peut mieux méditer et mieux se concentrer. L’un et l’autre se complètent.




Aujourd’hui ce qui est très développé au niveau de la raison est la psychologie et la philosophie. C’est une grosse erreur: les gens vont mêler spiritualité et psychologie. Ils vont faire un peu de psychologie populaire, ils vont dire que cela est très spirituel. La psychologie matérialiste c’est pour le mental ce n’est pas pour l’âme. L’âme est de niveau spirituel, le cinquième niveau, anandamaya. Ceux qui mélangent la psychologie et la spiritualité vont dire: «mon âme», comme s’ils sont quelques choses d’autres que l‘âme et qu’ils possèdent une âme. Ils possèdent une voiture, un chat, une maison, un corps, une âme. Ils mélangent le corps et l’âme. C’est 90% du monde de l’Occident qui vont mélanger les deux. Je lis des centaines de livres psychologiques et pseudo-spirituel: 90% du monde font cette erreur. Donc il est bon de comprendre ces cinq différents niveaux pour ne pas faire cette erreur; ne pas mélanger le prana et le mental, le mental et l’âme.

Le yoga de la fascination - partie 4

DÉCRIRE L’INFINIMENT FASCINANT

C’est très difficile à décrire cet Infiniment Fascinant. On voit ici que lorsqu’on fait une expérience profonde il est difficile de mettre des mots à l’expérience. Si dans un moment de silence et de paix on vous demande de décrire le goût d’une gorgée d’eau, vous allez avoir une grande difficulté à le faire. Encore plus grande sera la difficulté de décrire cet Infiniment Fascinant lorsqu’on y a goûté grâce aux principes du yoga. C’est au-delà de la matière.




Les mots sont toujours difficiles à trouver, ils sont souvent réducteurs. Si on prend le mot fleur, un objet nous apparaît tout de suite à l’esprit mais l’image n’explique pas tout le mystère qu’elle recèle, toute son infinie beauté et toute sa complexité. Au-delà des apparences cela demeure toujours indescriptible.

À cette difficulté de décrire la nature véritable des choses ou à cette apparence limitation des mots, tout n’est pas perdu. Tout comme la science peut nous rapprocher de l’Infini, les mots peuvent aussi nous rapprocher de l’Infini. C’est même un des yogas les plus puissants, le mantra yoga. Dans ce type de yoga, les mots utilisés sont reconnus comme étant plus qu’un mot ordinaire. C’est un mantra, c’est-à-dire un mot qui est de nature aussi infinie que l’Infini Lui-même. En d’autre terme cela veut dire qu’avec la vision d’un yoga non dualiste, ce mot est non différent de la Réalité.

Lorsqu’on apprend à bien utiliser ce mantra, alors on se connecte à une Réalité Supérieure. Je ne décrirai pas ici la façon dont cela se fait, cela fait partie d’un enseignement intime qui se donne de façon très particulière entre maître et disciple. Un même mot peut être utilisé de façon limitative et peut aussi être utilisé de façon spirituelle pour nous rapprocher de l’Absolu.

En sanskrit on a le mot ananta qui signifie infini (Nanta veut dire : fini et le a signifie le négatif). Ananta est donc non fini, infini. Ce mot peut être utilisé à l’intérieur d’un mantra pour nous connecter par le yoga à cet Infini. La beauté de la science du yoga c’est que l’Infini peut être décrit par une infinité de mots mantra.

Voici d’autres exemples intéressants. Adja: non né (il n’ a aucune naissance matérielle). Sanatana: éternelle. Advaita: non-duel (au-delà de toutes les dualités matérielles). Adjita infaillible (sans aucune des faillibilités, des limitations de ce que nous nous expérimentons de matériel). Rama: celui qui apporte un bonheur infini. Govinda, celui qui donne le plaisir des sens (de la vue, de l’ouie, de tous nos sens). Hari: le Dieu infini qui est situé au cœur de ce qui est infiniment petit et dans le cœur de chacun. Karuna-Sindhu qui veut dire «l’océan de miséricorde» car l’Infini donne infiniment tout à l’infiniment variété de gens, il se donne infiniment. Ce don infini se décrit par Karuna-Sindhu et en sachant comment utiliser le mantra avec Karuna-Sindhu on se branche à ce Don Infini et on goûte à ce Don Infini.

La formule du yoga, bien que simple, n’est pas facile à appliquer lorsqu’on a des conceptions égoïstes et matérialistes. Un des principes de ce mantra yoga est de nous permettre de goûter et de participer au Don Infini. Nous devons pour cela nous aussi, devenir un Don Infini. Lorsqu’on garde nos conceptions égoïstes et matérialistes, c’est très difficile à réaliser. Par la science du yoga, on peut graduellement, peu à peu, lorsqu’on est bien dirigé par quelqu’un qui connaît cette science, devenir ce Don Infini capable de communier au Karuna-Sindhu, ou Don Infini.

Pour continuer sur la liste de noms infinis de l’Infini, Dina-Bandhu, qui signifie «celui qui est l’ami de ceux qui ont de la misère». Qui n’a pas de misère dans ce monde? Tous ceux qui ont des conceptions matérialistes et égoïstes souffrent. C’est très facile de voir si on a des conceptions matérialistes et égoïstes en nous, aussitôt que l’on sent de la misère dans notre cœur, c’est qu’on est limité par le matérialisme et l’égoïsme. Le test est très facile à faire.

Un autre beau mot, Jagat-Pati, signifie le père de l’univers. Cela ressemble un peu à «Dieu le père» que l’on rencontre dans les traditions chrétiennes. Cependant dans la conception yoguique, il y a une infinité d’univers et l’Absolu est le père mais il y a aussi en nous la mère et l’ami qui est aussi la Source. Alors tous ces noms sont descriptibles et définissables de différentes façons et ne sont aucunement limitatives les unes des autres.




Krishna est un autre nom de l’Infini et très populaire en Inde qui signifie Infiniment Fascinant. Krishna ne signifie pas seulement cela, il y a aussi une infinité de définitions qui lui est attribué: celui qui libère de la souffrance matérielle, du lien avec l’illusion. «Kris» fait partie de la souffrance matérielle, l’illusion matérielle et «Na» est la négation. Alors c’est celui qui annihile, détruit les illusions matérielles et détruit notre relation avec le faux, avec ce qui nous donne de la souffrance. Ananta rupam signifie forme infinie et c’est aussi un des noms de l’Infini.

Méditation sur le lotus - partie 6

APPLIQUER CES MÉDITATIONS AU COEUR DU QUOTIDIEN

Comment peut-on vivre ces différentes méditations au jour le jour? Lorsqu’on a un programme de méditation qui comprend une pratique à tous les matins ou matins et soirs, cela nous permet peu à peu de se souvenir au cours de la journée des méditations que nous avons pratiquées pour réussir un jour comme les grands sages à méditer spontanément toute la journée.

VOIR LA BEAUTÉ EN TOUT CE QUI EST BEAU


Une méditation encore beaucoup plus simple est celle qui consiste de se rappeler le lotus lorsqu’on voit quelque chose de beau, de pur, de noble et de lumineux. Nous remémorer les qualités du lotus nous rappelle les qualités spirituelles de l’Âme Suprême et les qualités suprêmes que l’on veut développer en notre cœur.

Toutes choses belles, lumineuses et merveilleuses nous aident à nous rapprocher de la Vérité Absolue ou de Dieu, de se rapprocher du plus profond de notre cœur.

C’est vraiment une des pratiques les plus essentielles à se souvenir. Ainsi, on ne devient pas des religieux qui ont peur de ce qui est beau en disant «vade retre satanas! : Oh Satan n’essaie pas de me tenter!». Tout ce qui est beau, harmonieux et merveilleux devrait au contraire nous donner automatiquement le réflexe de nous souvenir de la Vérité Absolue, de l’Âme Suprême qui est belle, lumineuse, merveilleuse et qui est déjà sise au cœur de notre cœur.

Notre méditation quotidienne nous permet de voir le beau, le merveilleux, le lumineux et de nous souvenir de l’Âme Suprême. Ainsi chaque moment de la journée nous aide à nous ramener à une méditation profonde et essentielle.

Pour y arriver il faut d’ores et déjà commencer matin et soir et ancrer en nous peu à peu cette belle image lumineuse et harmonieuse du lotus. Cela peut prendre quelques jours, quelques semaines ou quelques années selon notre niveau de sincérité.
Cela en vaut la peine car lorsqu’on a atteint ce niveau de conscience, on peut par la suite, automatiquement à la vue de choses merveilleuses, belles et lumineuses nous souvenir davantage de l’Absolu qui est beau, merveilleux et lumineux, «pareil au lotus».

Notre vie de tous les jours devient «pareil au lotus» lorsqu’on approfondit cette méditation, jour après jour, année après année.

Notre regard change et devient lumineux, beau et «pareil au lotus». Nous voyons la beauté en toutes choses lorsqu’on pratique bien cette méditation. On renouvelle notre regard et notre compréhension de nous-mêmes au lieu de se croire un corps matériel périssable et contaminable.

On est une âme spirituelle inviolable, impérissable, éternelle «pareil à un lotus» dont la beauté et la luminosité croient constamment. Ce n’est pas seulement un regard neuf mais un regard toujours renouvelé. C’est aussi une vie neuve et renouvelée.

La méditation «pareil au lotus» nous rend semblable au lotus jusqu’à nos moindres émotions. Toutes nos émotions (si elles sont analysées en profondeur) sont faites pour nous amener vers l’Absolu. Lorsque nous voyons de belles choses merveilleuses, l’émotion qui en ressort (si nous savons regarder) est une recherche de l’Absolu. Nous Le recherchons dans toutes ces choses belles et merveilleuses.

Peu à peu on va devenir plus conscient que ce qu’on recherche dans la vie de tous les jours est cet Absolu qui est «pareil au lotus».

Au cœur de nos émotions, de nos pensées et de tout ce qu’on trouve de beau il est possible de rejoindre l’Absolu grâce à ces méditations avancées.