jeudi 20 novembre 2008

Le bonheur est-il possible? -- partie2

 

Comme on a pu le voir, le bonheur ne se trouve pas dans les choses temporaires. Alors pourquoi on essaie de nous faire croire que le bonheur s'y trouve? L'économie est basée sur la consommation. Tant que la consommation existe, l'économie continue d'aller bien. Les gens de marketing connaissent bien la nature des gens. Ils savent que tout le monde recherche le bonheur.

 

Pourquoi recherchons-nous le bonheur? Telle est la question.

 

Tout d'abord peut-on vivre sans bonheur ou dans l'ataraxie? L'ataraxie est un terme philosophique qui vient des philosophes stoïciens et qui signifie qu'on ne recherche pas le bonheur ni la souffrance. On reste neutre.

 

Est-ce qu'il y a des gens qui peuvent être neutres toute leur vie? Prenons des roches ou des amas de matières inertes, est-ce qu'elles sont neutres? Elles ont l'air neutre, parce qu'elles ont l'air de ne pas penser. Les arbres aussi ont l'air neutre. Mais les arbres ont une conscience. Et tout ce qui a une conscience ne peut pas être neutre, même un arbre. Quand l'hiver arrive l'arbre a froid. L'été il se fait attaquer par les insectes et cela le dérange. Selon des recherches scientifiques, ils ont pu constater que les arbres communiquent entre eux. L'arbre souffre et par conséquent ne peut pas être neutre. (Il n'est pas sans bonheur et sans souffrance).

 

Qui peut être neutre? Seulement quelque chose qui n'a pas de conscience peut être neutre. Un stylo est neutre parce qu'il n'a pas de conscience. Tout ce qui est purement matière est neutre parce que cela n'a pas de conscience. Mais l'homme a une conscience. Donc quelqu'un qui a une conscience peut-il être neutre, sans vivre dans le bonheur et sans vivre dans la souffrance? Non.

 

Il y a plusieurs philosophes en Inde qui ont pour but dans la vie de devenir un stylo. Cela leur semble plus intéressant. C'est ainsi que le nirvana est souvent compris. On est dans un vide. On a plus de conscience.

 

Ceux qui font de la logique, comme Gautama ou différents autres sages, veulent devenir comme la matière pure, sans conscience. En n'ayant aucune conscience on a plus de bonheur, plus de souffrance et plus de malheur (neutre). On est dans la paix pour l'infini. Il y en a plusieurs qui recherchent à atteindre cet état, détruire leur conscience pour obtenir la paix.

 

Lorsqu'on a une volonté de se détruire, c'est de l'autodestruction. L'autodestruction n'apporte pas vraiment une solution. On compare souvent cela à un suicide spirituel car on essaie d'anéantir notre conscience. On est comparé à un stylo ou à une roche.

 

Rassurez-vous, le nirvana ne s'atteint pas souvent. Plusieurs essaient mais n'arrivent jamais à s'établir dans cet état. Tous ceux qui sont dans ces traditions avouent qu'il n'en a pas beaucoup qui l'obtienne. Dans la réalité le pourcentage de réussite dans l'autodestruction est très très faible. On ne connaît pas beaucoup de gens qui ont réussi.

 

Il est décrit par les sages de l'Inde que même si on réussit à détruire notre ego et qu'on n'a plus de conscience personnelle, lorsque l'âme quitte le corps, elle retourne dans l'énergie matérielle non manifestée. Dans plusieurs milliers d'années l'âme doit revenir encore dans la matière. Elle est obligée de se réincarner parce qu'elle n'a pas atteint la perfection. Ce qui veut dire que celui qui a réussi à obtenir la « position d'un stylo » (qui est très rarement atteint) n'aura rien gagné puisqu'il devra revenir.

 

Et lorsqu'on revient, on redevient conscient et donc on ressent les souffrances. On sait que dans ce monde on est conscient des choses matérielles et qu'il y a toujours de la souffrance. C'est automatique lorsqu'on est conscient. Donc détruire notre conscience n'est pas une solution car ce n'est que partie remise dans une autre vie. Et cela on peut l'expérimenter tous les jours.

 

Lorsqu'on va se coucher, on a deux périodes de sommeil. La période du rêve où on est encore en train de courir un peu partout. On flotte dans les airs et on fait beaucoup de choses. Il y a encore de la conscience. Et la période de sommeil profond alors qu'on est conscient de rien. Cela c'est un grand plaisir pour l'âme. Parce que pendant quelque temps, elle n'est plus consciente de toutes les souffrances matérielles et elle a absolument besoin de ce répit. Sinon l'âme devient folle, «elle capote».

 

Tous les jours on a besoin de se déconnecter des souffrances matérielles et de ne plus vouloir en avoir conscience. Au réveil on dit qu'on a bien dormi et qu'on ne se souvient de rien. La partie que l'on se souvient dans nos rêves s'appelle svapna. C'est la partie du rêve où ça bouge toujours. Ce sont des vrittis, des mouvements mentaux, qui causent des troubles à la conscience. Cela bouge toujours et c'est la partie que l'on se souvient.

 

L'autre partie est le susupti ou le sommeil profond. Dans le sommeil profond l'âme est déconnectée de l'ego. On a plus d'ego matériel, on a plus de mental matériel, on a plus d'intelligence matérielle. L'âme est déconnectée de toutes ces choses et elle est déconnectée du corps.

 

Dans le rêve on est juste déconnecté de notre corps mais on est encore connecté à notre mental et tout bouge. Dans le sommeil profond, on est déconnecté de notre mental, de notre ego et de notre intelligence. C'est difficile de s'en souvenir parce que l'on est déconnecté de l'ego. L'ego est celui qui dit «je ». Quand on a un ego matériel notre je est matériel. Donc on dit: «JE ne me souviens pas que j'ai eu une expérience de ne pas me souvenir par exemple». C'est cela l'ego matériel. C'est une expérience que l'on peut faire nous-mêmes le soir. À un moment donné alors qu'on se réveille sans avoir rêvé on est dans la période de sommeil profond. Tout le monde expérimente cela mais il faut que l'on soit conscient qu'on l'expérimente. Cela s'appelle susupti, le sommeil profond.

 

En ce moment on se parle, cela s'appelle jagratta, qui veut dire que l'on est branché à notre corps, à notre mental, à notre intelligence et à notre ego.

On a besoin de se débrancher tous les jours. Les gens, qui veulent devenir comme des roches ou des stylos, veulent avoir des susupti permanents. Ils veulent être débranchés du corps matériel, du mental et de l'ego matériel.

 

C'est quelque chose qu'on ne peut pas créer par nous-mêmes. On ne peut pas du jour au lendemain décider de se débrancher de son ego, de son mental et de son corps et décider de rentrer dans le susupti. Ce n'est pas nous qui contrôlons cela. Ce n'est pas dans le pouvoir de l'âme individuelle (jiva). C'est dans le pouvoir de l'Âme Suprême (Paramatma). Nous, on ne peut pas le provoquer.

 

On ne peut pas se débrancher comme on veut c'est hors de notre contrôle. Si on a un susupti perpétuel (une non conscience perpétuelle et ressembler à une roche ou à un stylo éternellement) ce sera grâce au Paramatma (L'Âme Suprême).

 

Les différentes expériences obtenues lors de la pratique du yoga sont dues, elles aussi, au Paramatma. C'est seulement le Paramatma qui peut nous déconnecter de la matière. On ne peut pas se déconnecter nous-mêmes de la matière. Si on pouvait le faire cela serait bien intéressant parce que l'on pourrait se débrancher automatiquement de tous nos malheurs.

 

Donc on n'a pas ce pouvoir. C'est seulement le Paramatma qui a ce pouvoir. Paramatma veut dire: param c'est grand et atma c'est l'âme. C'est la grande Âme, l'Âme Suprême de toutes choses. C'est lui par exemple qui contrôle et qui crée les atomes. On ne peut pas contrôler ni créer les atomes. On ne peut même pas comprendre comment ils sont faits. Ce n'est pas en notre pouvoir.


Rassa, 450 Robitaille, Montréal, QC j2g9j6, CANADA

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