mercredi 28 janvier 2009

Les difficultés de lâcher prise - partie 2

LÂCHER PRISE ET LE PARAMATMA

Que se passe-t-il au niveau spirituel? Comment pouvons-nous expliquer l’arrivée de la solution? C’est, selon le principe décrit en sanskrit, par le Paramatma.

Accroché pour pas lâcher prise par bbferrand

Le corps est décrit comme étant un arbre. Cela veut dire que dans chaque corps on retrouve différentes qualités et attitudes. Ce sont les différents fruits que ce corps porte. Les Upanishads disent que dans cet arbre il y a deux oiseaux; un qui représente l’âme (atma) et l’autre l’Âme Suprême (Paramatma).

Nous, on est l’âme individuelle (Atma). On ressemble beaucoup à l’autre oiseau, Paramatma, qui est l’Âme Suprême. L’Âme Suprême, contrairement à l’âme individuelle, ne veut pas jouir des fruits de l’arbre. Elle est détachée de l’arbre tandis que nous, l’Atma, y est attaché, on veut jouir des fruits de l’arbre. On veut jouir de nos attitudes, de nos capacités, de nos richesses, de tout ce que possède notre corps.

On se promène avec notre corps et on voit quelque chose de beau. On se dit : « je le veux. » Aussitôt qu’on le veut, on est attaché. On veut prendre prise, on ne veut pas lâcher prise. Pendant ce temps il est dit que l’autre oiseau (Paramatma) est un témoin, il regarde, il n’a pas besoin de vouloir prendre prise sur tout ce qu’il a parce qu’il est déjà le Tout, il est déjà l’Absolu, la Source de toutes ces choses. Il n’en a pas besoin, il ne veut pas l’avoir pour Lui-même. Il est déjà cela tandis que nous, l’âme individuelle, ne sommes pas le Tout.

On est dépendant de tout mais au lieu de vouloir dépendre de l’autre oiseau (l’Âme Suprême), on veut dépendre de nos propres capacités matérielles, on veut prendre prise sur plein de choses matérielles. Lorsqu’on veut prendre prise, on devient attaché à cette chose.

La difficulté de parvenir au lâcher prise c’est qu’on est tous attaché. Ce n’est pas aussi facile de se détacher car on est attaché à la matière, vie après vie, depuis des milliers d’années. C’est une habitude qui a pris racine en nous. C’est très, très difficile de se défaire de cette habitude.

Le même texte des Upanishads explique que la meilleure façon de lâcher prise est d’offrir les fruits à l’autre oiseau (Paramatma) au lieu d’essayer de les garder pour nous-mêmes. De cette façon on se détache de notre habitude de vouloir les fruits pour nous-mêmes (égoïsme), de vouloir que les situations soient pour notre propre plaisir (égoïsme) ou de vouloir contrôler la situation pour qu’elle soit à notre goût (égoïsme). C’est le procédé facile qui nous est expliqué ici.

C’est pour cela qu’on retrouve au centre de la maison un autel sur lequel on a mis cet oiseau (Krishna). Il s’agit d’un procédé qui fait partie du bhakti yoga. En faisant de la sorte ce n’est plus nous qui est le centre, ce n’est pas l’ego matériel qui est le centre d’intérêt mais plutôt le Paramatma, l’Âme Suprême. En offrant tout au Paramatma, on devient détaché des choses matérielles. Par exemple on cuisine pour l’Âme Suprême, on Lui offre, avec la conscience que ce n’est pas à nous cette nourriture, c’est à Lui, et on en prend juste ce qui est nécessaire pour garder le corps en vie, pour garder l’arbre en santé.

C’est un principe très simple du lâcher prise mais c’est tout de même rare qu’une personne va vouloir faire cela. L’ego matériel est tellement puissant qu’il veut absolument demeurer le centre de l’univers, il ne veut pas être délogé par quelqu’un d’autre. Il a un instinct de survie. L’ego matériel veut tout contrôler selon ses désirs. Il veut que les choses se passent selon son goût et non selon le goût de quelqu’un d’autre. Cela devient un grand obstacle au lâcher prise.



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