jeudi 8 janvier 2009

Le yoga de la fascination - partie 1

Fleur au printemps par meunierdCiencia i Bellesa / Science and Beauty par juli_modul


INTRODUCTION


Ce qu’il y a de plus important dans nos vies, c’est l’irrésistible attraction que l’on a envers l’infiniment fascinant. Il n’y a rien qui nous fascine davantage que l’infini, cet infini nous fascine de façon illimitée. Cette fascination n’est pas une illusion. Ce qui est illusoire c’est de croire qu’on peut être fasciné par quelque chose d’autre que l’infini. Lorsqu’on est fasciné par quelque chose d’autre que l’infini cela nous met dans la souffrance et nous empêche d’obtenir le bonheur désiré.

Nous sommes dans l’illusion lorsque notre pouvoir de fascination est limité à quelque chose que l’on conçoit comme étant fini. Dans la réalité, il n’y a rien qui ne soit pas infini. Le moindre petit objet est rempli d’infiniment petit et comme on l’a vu dans la science moderne, l’infiniment petit est infiniment fascinant.

On n’a jamais pu expliquer et trouver tous les mystères qui se cachent dans l’atome. Plus on regarde au cœur de l’atome, plus on trouve des choses qui sont infiniment petites, infiniment mystérieuses et infiniment difficiles à comprendre. Cela est la beauté de la science.

Plus on regarde au fond de la nature, plus on voit qu’il y a du surnaturel et plus on voit qu’il est inconcevable pour nos sens limités, nos pensées limitées et notre intelligence limitée. Plus on voit aussi que ce surnaturel est infini.

Seul un esprit blasé qui est fermé aux mystères de la vie ne peut être complètement fasciné par tout ce qui se passe dans la vie, que ce soit naturel ou surnaturel. Plus on analyse le surnaturel, plus il peut être compris de façon naturelle. Plus on analyse le naturel, plus il nous semble surnaturel. Le naturel et le surnaturel sont très liés, il n’y a pas de dualité entre eux lorsqu’on a une vision supérieure (la vision de la non-dualité spirituelle).

C’est ainsi que les découvertes sont infinies. On ne finit jamais d’en découvrir davantage sur la nature, sur ce qui nous entoure, sur ce qui est naturel et surnaturel. On en découvre toujours davantage, ce n’est jamais fini et on arrive rarement à une conclusion finale ou à une vérité complète. Ainsi la science est infinie. Plus on est fasciné par l’infini, plus on devient de meilleurs scientifiques.



Illustration numérique représentant la planète Terre. par Emmanuel LATTESNature is beautiful. par luisa_m_c_m_cruz


LA SCIENCE ET L’INFINIMENT FASCINANT

Un des premiers pères de la méthode empirisme à la Renaissance, le britannique Francis Bacon disait : «un peu de science nous détourne de Dieu mais beaucoup nous ramène à Lui». Plusieurs scientifiques comme Einstein et de nombreux autres gagnants de prix Nobel ont vécu ce même sentiment, plus ils devenaient sérieux à vouloir comprendre la nature, plus ils voyaient qu’il y avait quelque chose d’infiniment fascinant, d’infiniment incompréhensible dans celle-ci et, par amour à la vie, ils demeuraient passionnés dans leurs recherches. Ils continuaient à chercher et concluaient avec grande humilité qu’ultimement bien des choses demeurent incompréhensibles à nos esprits limités.

Voici un autre exemple de cette fascination dans le monde de la science moderne. L’astrophysicien, Hubert Reeves, cherchait depuis de nombreuses décennies de trouver dans le cosmos une situation semblable aux conditions de vie existante sur la planète Terre où il pourrait y avoir de la vie évoluée et intelligente comme la nôtre. Il se disait : «c’est presque impossible de retrouver les mêmes conditions terrestres où tout est infiniment bien calculé». Si la terre était située un peu plus près ou plus loin du soleil, ou la lune placée à une distance différente, il ne pourrait pas y avoir de vie telle qu’on la conçoit en ce moment, cela serait inconcevable et inimaginable. Et que tout cela se soit produit simplement par un pur hasard est inconcevable et incompréhensible.

Il y a le scientifique Jacques Monod qui a gagné le prix Nobel en 1970 et qui déclarait que la vie n’est due qu’à un hasard. Le hasard n’est pas une explication scientifique. Par la science on doit être en mesure de décrire exactement comment les choses se sont passées.

Le mot hasard fait partie de la foi et des croyances. On peut croire que les choses viennent par hasard, on ne peut jamais prouver le hasard. Le hasard est par nature improuvable et c’est quelque chose qui se rapproche du surnaturel. Cette théorie matérialiste a fait beaucoup de chemin dans la société. Aujourd’hui plusieurs personnes qui prônaient cette théorie avouent avoir de la difficulté à avoir foi dans le hasard.

On parle ici de foi parce que la foi n’est pas limitée au domaine religieux. Aussitôt qu’on parle de foi on croit à quelque chose qui ne peut être expliquée par la raison. On ne peut pas expliquer le hasard par la raison. Si on croit au hasard c’est de la foi. Plusieurs personnes très intelligentes ne peuvent pas avoir foi au hasard. Elles vont mettre leur foi en quelque chose de supérieur au hasard. Einstein lui-même disait toujours que «Dieu ne joue pas au dé». Selon lui, Dieu a créé des lois qui régissent la nature matérielle et c’est à l’homme de faire l’effort de découvrir ces lois pour mieux vivre en ce monde.


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