dimanche 31 août 2008

Bases spirituelles solides -- suite

Voici un texte de Guy Tétreault
tiré du document: Bases spirituelles solides (l'asthanga-yoga)
Disponible en format PDF à
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L'ASTHANGA YOGA ET LA BHAGAVAD-GITA

Dans le présent document nous allons faire l'analyse sommaire de l'asthanga-yoga décrivant surtout les bases sur lesquelles il est édifié.

Les deux premières étapes à maîtriser sont yama et niyama. Cette partie du yoga concerne les activités à éviter et les activités à favoriser. On comprendra à la lecture de ces deux premières parties qu'il est essentiel d'avoir une vie suffisamment pure pour être en mesure de vivre un véritable yoga qui nous mène durant la journée entière au-delà des petites méditations du matin.

Nous allons faire ensuite un survol des six autres parties de l'asthanga-yoga en y décrivant les mots sanskrits et leurs explications. Ces six dernières parties sont : asana (postures), pranayama (exercices de respiration), pratyahara (retour vers l'intérieur), dharana (la concentration), dhyana (la méditation) et le samadhi (l'absorption totale dans l'objet de la méditation). Nous allons faire une description très sommaire de ces six différentes étapes. Ce sera une description très spéciale et intéressante car elles seront appuyées par les versets de la Bhagavad-gita.

YAMA, NIYAMA ET ASANA

Pour décrire les asanas ou les postures citons les versets 13 et 14 du chapitre 6. «Le corps, le cou et la tête droits, le regard fixé sur l'extrémité du nez, le mental en paix, maîtrisé, affranchi de la peur, ferme dans le voeu de continence, il doit alors méditer sur Moi en son coeur, faisant de Moi le but ultime de sa vie».

Il est intéressant de constater que ces versets ne décrivent pas seulement les postures. On y parle aussi des deux premiers principes qui sont le yama et le niyama. En plus on y décrit le but du yoga qui est de faire de l'Absolu le but ultime de notre vie. Tel est le vrai but du yoga, les autres buts étant secondaires. Quoique secondaires on les obtient sans même les rechercher lorsqu'on a le bon but. Le vrai but doit être dans notre ligne de mire.

Si on ne perd pas le nord et qu'on est habitué de mettre l'Absolu au centre de notre vie, on est assuré d'être sur le véritable chemin du yoga. Tant qu'on reste sur le chemin du yoga, les autres buts secondaires tels que la paix, la sérénité et le mieux-être vont aussi être accomplis automatiquement sans même les rechercher de façon égoïste.

En plus de parler du but du yoga ces versets nous parlent de yama et de niyama. Ce sont les principes de base à développer, tels la mentalité à obtenir lorsqu'on s'asseoit pour la méditation. «C'est le mental en paix, maîtrisé, le mental affranchi de la peur, ferme dans le voeu de la continence». Cela résume un peu quelques-uns des principes que l'on retrouve dans le yama et le niyama. «Ferme dans le voeu de continence» concerne ceux qui veulent aller vraiment très loin dans l'asthanga-yoga. Il y a d'autres types de yogas où la continence totale n'est pas obligatoire et qui peuvent tout aussi bien être des yogas supérieurs (encore plus efficaces que l'asthanga-yoga). Dans le yoga de Pantajali la continence est recommandée si on veut aller très loin. C'est à prendre en considération par ceux qui ne peuvent pas s'y plier ou qui sont incapables d'observer le yama et le niyama de façon rigoureuse.

Les versets nous décrivent un peu les postures (asanas). Comment se tenir durant la méditation? On y décrit en quelques mots l'essence de la posture. «Avoir le corps, le cou et la tête droits, le regard fixé sur l'extrémité du nez».

Une première chose à observer est la droiture du corps. C'est aussi le premier principe qui doit être observé dans la position de méditation. Que l'on soit assis, debout ou coucher, il est capital de tenir ces trois parties du corps enlignées. Ainsi on portera attention à ce que le bas du dos, le cou et la tête soit en ligne droite pour permettre à l'énergie de bien circuler d'un chakra à un autre.

En permettant à l'énergie de circuler, il devient très facile de s'établir dans une posture adéquate à la méditation. Chacun peut faire l'expérience et constater que s'il déroge à ce principe d'enlignement il sera porté à partir en rêverie les privant d'une bonne méditation. On a déjà donné une classe sur ce principe et on n'ira pas en détail (voir introduction à la méditation).

Fixer le regard sur l'extrémité du nez de façon à ne pas être porté à regarder partout. Nos yeux sont très puissants et lorsqu'ils sont attirés vers l'extérieur, nos idées et notre mental sont dérangés et cela brise notre méditation. Le principe est de tourner le regard le plus possible vers l'intérieur, en soi. C'est le regard intérieur qu'on développe dans pratyahara et qu'on va décrire plus tard. Si on ferme totalement les yeux, il est dangereux de s'endormir. Si on ouvre trop grand les yeux, il est dangereux comme on l'a dit d'être dérangé par les choses extérieures. En regardant le bout du nez on a les yeux à demi-fermés et cela est suffisant pour fixer notre mental sur un point extérieur. Voilà un second principe à la méditation, celui de fixer notre mental en un point. Le bout du nez est un point extérieur qui est comme une aide à nous centrer à l'intérieur de soi.




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