dimanche 19 octobre 2008

De la morale... au yoga de la sagesse

Lors de la conférence que j’ai donnée à l’occasion du lancement de mon livre, j’ai fait une remarque importante sur la différence du type de présentation entre la littérature védique de l’Inde et les fables d’occident.

Ci-dessous, vous trouverez une fable de La Fontaine et 2 fables d’Aesope. Elles sont courtes et n’ont qu’une seule conclusion morale.

En lisant mon livre, vous verrez que la plus simple des histoires peut comprendre une douzaine de maximes ainsi que des nombreuses dimensions autant morales que pratiques. Le but n’est pas d’acquérir une seule leçon mais de se connecter à la source de toute morale. En ce sens, c’est un type de yoga. Un yoga de la sagesse.

1- Extrait deLafontaine


Maître corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître renard par l'odeur
alléché ,
Lui tint à peu près ce langage :
«
Et bonjour Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli! que vous me semblez beau!
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le
phénix des hôtes de ces bois»
A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec laisse tomber sa proie.
Le renard s'en saisit et dit: "
Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute:
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute."
Le corbeau
honteux et confus
Jura mais un peu tard , qu'on ne l'y prendrait plus.


2- Aesope


La poule aux œufs d’or

Un homme avait l'immense bonne fortune de posséder une oie merveilleuse. Chaque jour, elle pondait un oeuf d'or. L'homme s'enrichissait mais, plus il en avait, plus il en voulait. Il décida d'avoir tout le trésor à la fois, et tua l'oie. Mais quand il l'eut tuée et lui eut ouvert le ventre, au lieu de trouver un tas d'œufs d'or, il découvrit qu'elle était comme toutes les oies.

L'impatience ne paie pas.


Le chat et les rats, d'après Ésope

Une maison était infestée de rats. Un chat, l’ayant su, s’y rendit, et, les attrapant l’un après l’autre, il les mangeait. Or les rats, se voyant toujours pris, s’enfonçaient dans leurs trous. Ne pouvant plus les atteindre, le chat pensa qu’il fallait imaginer quelque ruse pour les en faire sortir. C’est pourquoi il grimpa à une cheville de bois et, s’y étant suspendu, il contrefit le mort. Mais un des rats sortant la tête pour regarder, l’aperçut et dit : " Hé ! l’ami, quand tu serais sac, je ne t’approcherais pas. "

Les hommes sensés, quand ils ont éprouvé la méchanceté de certaines gens, ne se laissent plus tromper à leurs grimaces.



Pour plus de détails : voir la conférence



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