dimanche 21 septembre 2008

Bases spirituelles solides -- suite

Voici un texte de Guy Tétreault
tiré du document: Bases spirituelles solides (l'asthanga-yoga)
Disponible en format PDF à
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PRATYAHARA

L'état du pratyahara est aussi décrit dans la Bhagavad-gita.

Au verset 58 du chapitre 2 il est dit que : «Celui qui, telle une tortue qui rétracte ses membres au fond de sa carapace, peut détacher de leurs objets les sens, celui-là possède le vrai savoir».

Voilà une belle image de celui qui est devenu expert dans le pratyahara. Il n'est pas obligé d'être assis en méditation pour pratiquer le pratyahara. C'est la capacité de se rétracter à l'attachement aux sens. Il faut bien comprendre que ce n'est pas de fermer les yeux et ne jamais porter notre regard vers l'extérieur. C'est rétracter l'attachement aux objets des sens.

C'est quelque chose à développer et cela se développe très facilement lorsqu'on a atteint la bhakti (l'amour). Les objets des sens extérieurs sont des souvenirs de l'amour Absolu et ils ne sont pas venus seulement dans leur perception externe. Cela donne facilement un pratyahara même en se promenant en plein milieu de la forêt ou de la rue. Il faut bien faire la distinction entre une vraie intériorité et se couper artificiellement.

Il est décrit dans le chapitre 5 que celui qui fait un effort artificiel pour se couper des objets des sens agit dans la fausseté même s'il en a le goût (mithyacarah) (voir Bhagavad-gita 3.6). Ce n'est pas un yogi mais quelqu'un qui prétend l'être. La prétention est hors du chemin spirituel. L'état de pratyahara c'est quelque chose qui se développe par la maturité spirituelle. Lorsqu'on atteint l'étape de pratyahara nous ne sommes pas parvenus à la méditation. Nous ne sommes qu'au tout début de la méditation.

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