dimanche 26 décembre 2010

Foi et Spiritualité - Partie 5

Paysage Vaudois par Eric.G

INFLUENCES DES GUNAS – ÉNERGIES MATÉRIELLES

La raison est limitée par le mental. Le mental a énormément de limitations. Tous ceux qui font de la méditation le savent très bien. La foi dans le mental ou dans le matérialisme est très limitée. La foi spirituelle est une foi dans les écritures spirituelles comme la Bhagavad-gita, le témoignage des saints.

Ce sont trois différentes sortes de fois. Selon les gunas (mode d’influence de la nature) on est influencé par trois ambiances:

Tamas guna
Ambiance tamasique. Exemple : si on est à la taverne à trois heures du matin, on n’a aucune pensée, aucun dharma, aucune spiritualité et il n’y a aucun bien-être pour les autres.

Rajas guna
On fait des activités, on bouge, on court.

Sattva guna
Sage en méditation qui va, par la contemplation, être en harmonie avec la nature et avec Dieu. Paisiblement agissant pour le bonheur de tout le monde.

La foi fonctionne de la même façon. Ceux qui vont être dans le rajas guna vont avoir des fois changeantes.

Sous l’influence de tamas guna la personne n’a foi en rien. Elle ne veut rien savoir, elle s’en fout. Ce sont trois types d’énergies matérielles plus subtiles que l’atome.

L’important c’est une foi transcendantale au-delà de tous ces gunas. À ce moment on peut dire qu’on a une conviction qui est basée sur la Vérité Absolue. C’est cela qu’il faut obtenir pour avoir une relation réelle avec la Réalité, une relation profonde avec l’Absolu, une relation de yoga éternel. Cela prend une foi transcendantale.

Paysage par Pierre Riberprey

DÉPASSER L’INFLUENCE DES GUNAS

Comment l’obtenir? Si par exemple, on vit avec des matérialistes et qu’on embrasse leur mode de pensées, on va obtenir les mêmes convictions qu’eux et la même croyance qu’eux. Qu’elle soit bonne ou pas, c’est comme ça. C’est la façon d’obtenir sraddha. C’est le sangha, avec qui on se tient, qui on écoute et quelle tradition qu’on suit (tradition matérielle ou spirituelle). C’est ce qui va faire la grande différence dans la sorte de foi. Pour revenir un peu sur la foi matérielle, le matérialiste veut voir la vérité juste dans la matière. Il ne veut pas regarder ailleurs parce qu’il ne peut pas mesurer ce qui est au-delà de la matière. On va mesurer juste ce qui est mesurable.

Il y a une histoire qui est contée en Inde (qui est donnée aussi dans la tradition Soufi et dans toutes traditions spirituelles) de quelqu’un qui cherche ses clés. Il est en dessous du lampadaire pendant des heures. Quelqu’un vient le voir et lui dit: « qu’est-ce que tu fais? » Il répond: « je cherche mes clés. » « Ça fait des heures que tu cherches tes clés. Où as-tu perdu tes clés? Où as-tu mis tes clés la dernière fois? » Il répond: « j’étais dans la maison. » « Mais là, tu es dans la rue. Pourquoi tu ne cherches pas dans la maison?» Il répond: «dans la maison il n’y a pas de lumière. Je ne peux pas voir.»

Il ne trouvera jamais ses clés parce qu’il ne cherche pas au bon endroit. C’est quoi le principe: ils veulent mesurer ce qui est quantifiable. Voilà ce qu’est l’empirisme: on reste sous le lampadaire parce que c’est quantifiable. On n’ira pas dans le vrai principe qui est spirituel et qui est non quantifiable. A cause de notre foi dans le matériel, on se bloque à la dimension spirituelle. On est pareil comme la personne qui cherche ses clés au mauvais endroit.

C’est très important d’obtenir une foi plus profonde pour obtenir un résultat plus profond. Le matérialiste qui choisit ce qui est facile va juste obtenir les bonheurs matériels et les souffrances matérielles qui y sont liés. Le spiritualiste qui a la foi dans le dharma peut obtenir l’Absolu avec un bonheur absolu. C’est la différence entre les deux.
En pratiquant le yoga dans sa vie quotidienne, il peut déjà goûter quelque chose de très supérieure à ce qui est matériel et se dire: « je n’ai pas grand temps à perdre avec les choses matérielles parce qu’il y a déjà goûté. » Plus il va goûter aux choses spirituelles, plus sraddha va grandir dans les choses spirituelles.

J’ai dit que la chose la plus importante est d’avoir une foi transcendantale, au-delà des gunas matériels. Comment obtenir cela? J’ai donné deux principes: on augmente notre goût pour les choses spirituelles et on écoute le sat sangha (s’associer avec ceux qui l’ont développé).

Dans l’enseignement ce n’est pas seulement la connaissance qui est importante. C’est cette sraddha que l’on obtient parce qu’elle peut nous permettre de goûter. Cette connaissance ou cette méditation me donne un goût spirituel très différent des choses matérielles. Aussi en se tenant en compagnie avec d’autres personnes (sangha), la sraddha augmente. La foi transcendentale est très subtile et très dure à obtenir. Ce qui est le plus important à recevoir n’est pas seulement l’information mais la foi qui la fait vivre.

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