mardi 9 novembre 2010

Foi et Spiritualité - Partie 2

BHAGAVAD-GITA : CHAPITRE 9, VERSET 31

«La personne qui est sans sraddha n’atteint pas l’Absolu. Celui qui n’a pas foi dans le dharma ne peut atteindre l’Absolu (connaissance absolument essentielle) et retourne au cheminement matériel des naissances et des morts, encore et encore».

On a vu dans le chapitre deux que notre nature véritable est spirituelle. Nous sommes une âme éternelle et spirituelle. Nous sommes en contact avec la matière et cela nous fait souffrir. Ce contact avec la matière n’est pas obligé d’être là éternellement. Nous, on est éternel. On peut faire contact avec la matière de façon pleinement spirituelle par le yoga. C’est nécessaire pour se défaire de notre contact avec l’énergie matérielle et d’atteindre l’Absolu. Cela ne peut pas se faire si on ne suit pas le dharma. Voilà ce que le verset décrit. Je vais le simplifier, on va méditer là-dessus quelques secondes en silence pour faire selon la tradition de l’Inde.

Celui qui n’a pas sraddha dans le dharma ne peut pas atteindre l’Absolu. Il doit revenir dans le cycle des naissances et des morts. Voilà la nature et l’importance de sraddha. Si on n’a pas sraddha dans le dharma, on va rester dans le monde matériel et souffrir vie après vie.
paysage avec arbres, soirée par "berend"

QUELQUES DÉFINITIONS

Mrtyu:
signifie mort, souffrance. Matérialiste aimerait bien vivre toujours dans le monde matériel et jouir de la matière. Il ne veut pas mourir. La mort et la souffrance vont toujours revenir constamment aussi longtemps qu’il n’aura pas réalisé sa nature spirituelle.

Samsaras :
cycle des naissances et des morts. On recommence toujours la même chose. Par exemple quelqu’un prend toujours la même cigarette, jour après jour, et il n’a pas vraiment de plaisir. Il espérait en avoir mais non il est de plus en plus malade. Il s’est attaché et il est pris dans ce cycle. Les bonheurs compulsifs sont en réalité des souffrances compulsives et on ne peut plus s’arrêter. C’est cela les samsaras.

Dharma:
ce mot est difficile à traduire. On peut y attribuer plusieurs dimensions ou significations. Il est employé à toutes les sauces selon le contexte étudié.

Il est souvent traduit par devoir. Pas comme le devoir d’école mais celui qui est accompli pour le bon fonctionnement de sa vie, de sa famille et dans la société.

Aussi il est défini par fonction. Le dharma de l’eau est de mouiller, en mouillant cela nourrit. Le dharma du sucre est de sucrer (alors que le sucre n’a pas vraiment de devoir).

Le dharma est une fonction et un devoir en même temps. C’est pour cela qu’il n’est pas facile à traduire.

Svadharma :
c’est le devoir de chacun. Le devoir de la mère est de s’occuper de ses enfants. Le devoir du prêtre est de faire sa prêtrise. Le devoir du plombier est de faire de la plomberie. Le devoir du guerrier Arjuna est de combattre. Et c’est Krishna qui dit : « tu n’es pas là pour analyser, tu dois faire ton devoir de guerrier sinon si tu ne fais pas ton svadharma, tu auras à souffrir de ton karma. » Cela ne veut pas dire que tu dois combattre aveuglément toute ta vie. Tu dois combattre selon les principes du dharma.

Les principes du dharma sont une troisième définition ou dimension du dharma. Cela veut dire les principes religieux comme faire le bien et les principes moraux comme l’honnêteté, la non-violence et la véracité.
 
ATTEINDRE L’ABSOLU

La voie impersonnelle
On n’a pas de relation avec l’Absolu. On s’identifie à l’Absolu : un Absolu sans qualité, sans substance, sans nature, sans ego et sans activité.

La voie personnelle
L’Absolu a une forme personnelle ainsi on peut avoir une relation directe avec lui. C’est pourquoi les mots aprapya et mam sont utilisés dans le verset trois. Mam : moi et aprapya : sans obtenir, ne pas m’atteindre.

Krishna qui est l’Absolu dit: «pour m’atteindre il faut avoir sraddha dans le dharma, et suggère la voie personnelle». Il décrit dans le chapitre douze, verset deux  : «celui qui va suivre la voie impersonnelle, cette voie-là est très difficile, celui qui suit la voie personnelle est beaucoup plus simple (qui ne signifie pas facile)». Dans les versets quatre   et cinq  , il va le décrire aussi.

Il explique que vous pouvez atteindre l’Absolu et goûter un bonheur infini et grandissant parce que l’Absolu étant infini, une variété infinie de relation d’amour spirituelle peut se développer infiniment. C’est cela qu’on peut atteindre alors que dans le monde matériel tout est fini, tous les bonheurs matériels vont obligatoirement avoir une fin.

Aucun commentaire: