mercredi 28 janvier 2009

Les difficultés de lâcher prise - partie 2

LÂCHER PRISE ET LE PARAMATMA

Que se passe-t-il au niveau spirituel? Comment pouvons-nous expliquer l’arrivée de la solution? C’est, selon le principe décrit en sanskrit, par le Paramatma.

Accroché pour pas lâcher prise par bbferrand

Le corps est décrit comme étant un arbre. Cela veut dire que dans chaque corps on retrouve différentes qualités et attitudes. Ce sont les différents fruits que ce corps porte. Les Upanishads disent que dans cet arbre il y a deux oiseaux; un qui représente l’âme (atma) et l’autre l’Âme Suprême (Paramatma).

Nous, on est l’âme individuelle (Atma). On ressemble beaucoup à l’autre oiseau, Paramatma, qui est l’Âme Suprême. L’Âme Suprême, contrairement à l’âme individuelle, ne veut pas jouir des fruits de l’arbre. Elle est détachée de l’arbre tandis que nous, l’Atma, y est attaché, on veut jouir des fruits de l’arbre. On veut jouir de nos attitudes, de nos capacités, de nos richesses, de tout ce que possède notre corps.

On se promène avec notre corps et on voit quelque chose de beau. On se dit : « je le veux. » Aussitôt qu’on le veut, on est attaché. On veut prendre prise, on ne veut pas lâcher prise. Pendant ce temps il est dit que l’autre oiseau (Paramatma) est un témoin, il regarde, il n’a pas besoin de vouloir prendre prise sur tout ce qu’il a parce qu’il est déjà le Tout, il est déjà l’Absolu, la Source de toutes ces choses. Il n’en a pas besoin, il ne veut pas l’avoir pour Lui-même. Il est déjà cela tandis que nous, l’âme individuelle, ne sommes pas le Tout.

On est dépendant de tout mais au lieu de vouloir dépendre de l’autre oiseau (l’Âme Suprême), on veut dépendre de nos propres capacités matérielles, on veut prendre prise sur plein de choses matérielles. Lorsqu’on veut prendre prise, on devient attaché à cette chose.

La difficulté de parvenir au lâcher prise c’est qu’on est tous attaché. Ce n’est pas aussi facile de se détacher car on est attaché à la matière, vie après vie, depuis des milliers d’années. C’est une habitude qui a pris racine en nous. C’est très, très difficile de se défaire de cette habitude.

Le même texte des Upanishads explique que la meilleure façon de lâcher prise est d’offrir les fruits à l’autre oiseau (Paramatma) au lieu d’essayer de les garder pour nous-mêmes. De cette façon on se détache de notre habitude de vouloir les fruits pour nous-mêmes (égoïsme), de vouloir que les situations soient pour notre propre plaisir (égoïsme) ou de vouloir contrôler la situation pour qu’elle soit à notre goût (égoïsme). C’est le procédé facile qui nous est expliqué ici.

C’est pour cela qu’on retrouve au centre de la maison un autel sur lequel on a mis cet oiseau (Krishna). Il s’agit d’un procédé qui fait partie du bhakti yoga. En faisant de la sorte ce n’est plus nous qui est le centre, ce n’est pas l’ego matériel qui est le centre d’intérêt mais plutôt le Paramatma, l’Âme Suprême. En offrant tout au Paramatma, on devient détaché des choses matérielles. Par exemple on cuisine pour l’Âme Suprême, on Lui offre, avec la conscience que ce n’est pas à nous cette nourriture, c’est à Lui, et on en prend juste ce qui est nécessaire pour garder le corps en vie, pour garder l’arbre en santé.

C’est un principe très simple du lâcher prise mais c’est tout de même rare qu’une personne va vouloir faire cela. L’ego matériel est tellement puissant qu’il veut absolument demeurer le centre de l’univers, il ne veut pas être délogé par quelqu’un d’autre. Il a un instinct de survie. L’ego matériel veut tout contrôler selon ses désirs. Il veut que les choses se passent selon son goût et non selon le goût de quelqu’un d’autre. Cela devient un grand obstacle au lâcher prise.



mardi 27 janvier 2009

Extrait audio : Savoir comment savoir -- partie 7


Titre : Savoir comment savoir -- partie 7





Durée : 5 minutes
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dimanche 25 janvier 2009

Audio: Qu'est-ce que le yoga - Partie 1



Titre : Qu'est-ce que le yoga? -- partie 1


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DESCRIPTION DE CET EXTRAIT AUDIO
Description sommaire de cette série d’extraits audio

Le véritable yoga est beaucoup plus que des exercices physiques. C’est une union à la vérité absolue qui nous donne un contact direct avec un plus haut niveau de conscience et de connaissance.

C’est un procédé qui nous mène à la pleine manifestation de notre potentiel et de notre bonheur.

Ce procédé culmine dans la plus haute manifestation de l’union spirituelle : l’amour divin (prema).



N.B.: cette série d'extraits apparait un à la suite de l'autre.
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jeudi 22 janvier 2009

Comprendre le mental - partie 1




Ceremony of Nature par xenonb.


INTRODUCTION


Dans le présent feuillet nous allons décrire notre plus grand ennemi : le mental. Pour gagner la victoire intérieure il faut bien connaître notre ennemi. Le mental n’est pas nécessairement notre pire ennemi mais il l’est très souvent.

La Bhagavad-gita au verset 5 du chapitre 6 nous dit : «Le mental peut être ami de l’âme conditionnée, comme il peut être son ennemi. L’homme doit s’en servir pour s’élever, non pour se dégrader».

Le verset suivant rajoute : «De celui qui l’a maîtrisé, le mental est le meilleur ami, mais pour qui a échoué dans l’entreprise, il devient le pire ennemi».

Cela devient un problème pour la plupart d’entre nous qui ne savons pas le contrôler. Dans cette incapacité de contrôle le mental est notre pire ennemi. Comme tous les bons ennemis il sait se camoufler. Il est tellement bien camouflé qu’on le prend pour notre meilleur ami. Il se cache à l’intérieur de nous tellement bien que souvent on le confond à nous-mêmes.

Cela rend la tâche encore plus difficile de maîtriser un ennemi qui soit aussi bien camouflé et aussi bien situé. Non seulement il est difficile à détecter mais le plus souvent on l’écoute sans même s’en apercevoir. Selon Freud qui a fait la découverte effarante que « nous ne serions pas le maître dans notre maison », ce serait nos pulsions inconscientes et subconscientes qui nous guideraient davantage plutôt que notre raison éveillée. Les sages de l’Inde l’ont déjà dit, plusieurs millénaires avant Freud.

Les deux différents aspects principaux du mental sont la raison éveillée et le subconscient. Il est très important de connaître ces deux aspects pour comprendre jusqu'à quel point on est esclave de nos pensées et de nos pulsions intérieures sans s’en rendre compte.

Ainsi un esclave reste encore plus longtemps esclave lorsqu’il ne s’en rend pas compte. Les industries commerciales et les multinationales préfèrent les gens ignorants du mécanisme du mental afin de contrôler leurs désirs et leurs pulsions. Une autonomie spirituelle est très peu encouragée dans notre société car les gens seraient plus difficilement manipulables.

Sommes-nous vraiment esclaves de notre mental? Il est très facile de l’expérimenter dans nos activités de tous les jours. Il suffit d’être face à une publicité alléchante et voir le mécanisme intérieur du mental s’activer.


FONCTIONS DU MENTAL

Les sages de l’Inde expliquent que le mental a trois principales fonctions qui sont de penser, de sentir et de vouloir (volonté).

Face à une publicité on peut «sentir» un intérêt pour celle-ci. Après on peut se mettre à «penser» que cela serait bien d’obtenir le produit de la publicité. Finalement vient le vouloir, on veut acheter le produit.

Ce processus peut se faire dans l’espace d’une fraction de seconde ou au cours de quelques semaines. Peu à peu le mental devient dans un état hypnotique. Il développe un état de contemplation pour des objets extérieurs. Lorsque le désir naît très fortement en soi, on sent qu’on ne peut pas s’en passer. On devient esclave de ce désir et on veut acquérir cet objet que l’on croit indispensable alors qu’on pouvait parfaitement vivre sans lui auparavant.

Voilà un des mécanismes du mental. Il y en existe plusieurs autres auxquels on ne fait qu’être subordonné. Prenons par exemple les désirs qui sont stockés en nous dans notre subconscient. Ces désirs sont ranimés d’une façon ou d’une autre au contact d’un objet des sens, d’une publicité ou d’un souvenir. Lorsque ce désir est ranimé on se sent obligé malgré nous de travailler pour satisfaire ce désir. Bien sûr le procédé est tellement rapide et convaincant que souvent on ne se rend pas compte que c’est un désir. On croît qu’on répond à une nécessité impérieuse et nécessaire. Mais dans les faits on agit selon la conception mentale qu’on a adoptée en ce moment.

Tous ces mécanismes sont très subtils et très difficiles à observer lorsqu’on n’a pas l’esprit formé à la méditation ou lorsqu’on n’a pas un cheminement spirituel. Dans bien des situations il est très difficile de voir le fonctionnement du mental. C’est un fonctionnement très élaboré et subtil. Des armées de psychiatres et de psychologues essaient de le comprendre depuis longtemps. Tous les spiritualistes depuis des siècles ont fait énormément d’études sur le sujet du mental.

mardi 20 janvier 2009

Extrait audio : Savoir comment savoir -- partie 6


Titre : Savoir comment savoir -- partie 6





Durée : 5 minutes
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lundi 19 janvier 2009

La minute de méditation audio: Les problèmes de la souffrance


Titre : Les problèmes de la souffrance





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Avoir une discipline de yoga global et intégral car se libérer du karma et de l'illusion est la vraie priorité.



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dimanche 18 janvier 2009

Les difficultés de lâcher prise -- partie 1

lotus box par ballookey


INTRODUCTION


De nos jours le lâcher prise est devenu une expression à la mode, on en entend parler de plus en plus. Il y avait une publicité dans le journal qui vendait un voyage en autobus de Montréal à Québec ; «2h50 de lâcher prise». C’était une belle publicité mais est-ce que cela veut dire qu’il y aura un lâcher prise pendant 2 heures 50 minutes? Pas nécessairement, souvent l’expression est très mal comprise comme le sont beaucoup d’expressions philosophiques populaires.

Lorsqu’on entend parler en philosophie de l’épicurisme le monde pense qu’il s’agit de gens qui vont juste chercher les plaisirs des sens, l’hédonisme. En réalité l’épicurisme selon Épicure est une philosophie selon laquelle il faut vivre le plus simplement possible avec austérités sans rechercher le luxe pour avoir le moins de troubles possibles qui nous vient de l’extérieur. Les gens vivent souvent une vie différente à cette philosophie.

On interprète souvent les choses de la mauvaise façon. C’est ce qui se passe avec le lâcher prise. Il y a sur le marché un livre qui est devenu très populaire sur le lâcher prise. L’auteur donne dès le début l’exemple d’un archéologue qui cherchait quelque chose dans une caverne. Pendant des jours il cherchait sans trouver et soudainement le toit de la caverne s’est effondré sur lui. C’est alors qu’il trouva ce qu’il cherchait. Jamais il n’avait pensé qu’il fallait chercher au plafond de la caverne. L’auteur voulait démontrer par cette histoire le lâcher prise. Il n’y avait pas eu vraiment de lâcher prise, le toit lui est tombé tout simplement sur lui. C’est le « toit » qui avait lâcher prise, et non lui.

Le vrai lâcher prise c’est de faire un effort conscient de détachement, ce qui veut dire qu’on arrête de chercher par soi-même et on laisse les choses arriver sans les rechercher. C’est comme l’exemple du mathématicien qui cherchait depuis des mois une solution à son problème de mathématique. Il cherchait par lui-même sans jamais trouver de réponse. Il a arrêté de chercher et s’est consacré à son passe-temps favori qui est la géologie. Il creusait dans la terre puis tout d’un coup la solution à son problème de mathématique est complètement apparu. Cela est plus près du lâcher prise. Ce qui veut dire qu’il avait fait le choix de penser à autre chose puis sans s’y en attendre, tout est apparu.

Quelque fois on peut rencontrer des problèmes mécaniques sur notre voiture lorsqu’on tente de la réparer. On se demande comment on va pouvoir régler la situation. On y pense, on ne trouve pas la solution puis on se dit que la nuit porte conseil. On y pense plus, on se repose et le lendemain en se brossant les dents, la solution apparaît. Voilà un exemple de lâcher prise. C’est d’arrêter d’y penser.

mardi 13 janvier 2009

Extrait audio : Savoir comment savoir -- partie 5


Titre : Savoir comment savoir -- partie 5





Durée : 7 minutes
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lundi 12 janvier 2009

La minute de méditation audio: Symptômes d'une vie de pur amour


Titre : Symptômes d'une vie de pur amour





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Centrer notre vie sur le pur amour



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dimanche 11 janvier 2009

Le bonheur est-il possible? -- partie 7

Il y avait même un grand sage qui était en même temps un grand roi du nom de Bhartrihari. Il disait que nous ne jouissons pas des plaisirs matériels mais que c'étaient eux qui jouissaient de nous. C'est comme un ennemi qui nous conquière peu à peu, qui nous rend esclave et qui jouit de nous.

Bhartrihari était un grand roi qui avait eu tous les plaisirs et qui avait renoncé aux plaisirs de son royaume pour devenir un yogi sérieux en pratiquant une discipline spirituelle.

Il a écrit un livre qui s'appelle «Vairagya Sataka ». Ce livre commence par une histoire très spéciale qui montre comment éphémères sont les bonheurs matériels.

Il raconte qu'il avait été voir un sage et que celui-ci lui avait donné de bonnes paroles ainsi qu'un cadeau. Le cadeau qu'il avait reçu était un fruit spécial qui allait lui donner une très longue vie. Pourquoi le sage a donné ce cadeau au roi? Parce que c'était un bon roi qui ne pensait pas juste à lui mais qui pensait aussi au bien-être des gens de son royaume. Et par gratitude le sage lui a donné ce fruit en lui disant qu'avec ce fruit il aurait une très longue vie et qu'il pourrait jouir très longtemps dans cette vie.

Le roi retourna au royaume avec le fruit et il s'est dit qu'en fin de compte cela serait mieux si je le donnais à mon épouse. Ainsi je pourrai jouir du corps de mon épouse plus longtemps car elle restera jeune et attrayante. Si elle reste jeune et belle longtemps, cela va être plus de plaisir pour moi.

Pour son plaisir il a fait cadeau du fruit à sa femme. Cela semblait un beau cadeau mais ce n'était que par motivation égoïste. Il a donné le fruit à la reine en disant: «Oh! Ma reine je t'aime beaucoup. Prends ce fruit et tu resteras éternellement belle et jeune». Elle prit le fruit.

La reine avait un amant qui était le conducteur du chariot au palais. Elle a eu la même réaction que le roi. Elle s'est dit: «je vais le donner à mon amant pour qu'il reste jeune et vigoureux. Et cela va me donner plus de plaisir à moi».

L'amant s'est dit la même chose. Il avait une autre maîtresse à l'extérieur à qui il a donné le fruit. Cette maîtresse était une prostituée qui s'est dit qu'elle ne devrait pas garder ce fruit. Cela ne sert à rien de rester une prostituée plus longtemps :« Plus je suis prostituée longtemps, plus je fais du mauvais karma et plus je vais devoir souffrir plus tard. »

C'est elle qui avait la plus grande sagesse dans toutes ces personnes. Les prostituées sont souvent celles qu'on va dénigrer (faisant partie de la basse classe) et utiliser en exemple en Inde. Elles vont avoir souvent plus de sagesse que d'autres personnes de la haute société, telles que le roi, la reine, etc.

La prostituée s'est dit qu'elle devrait donner ce fruit à quelqu'un de bien, à quelqu'un qui fait du bien pour les autres, de cette façon elle pourrait avoir un meilleur karma. Et cette personne fera beaucoup de bien autour d'elle : « Je vais donc donner ce fruit au roi. »

Lorsque le roi a reçu le fruit il s'est dit en reconnaissant le fruit: « j'avais pourtant donné le fruit à la reine ». Il est allé vérifier auprès de la reine. « Est-ce que tu as bien aimé le fruit? » La reine lui a répondu en disant que le fruit était très bon et qu'elle le remerciait de sa générosité. La reine mentait. Le roi n'était pas content. Il lui a montré le fruit qu'il venait de recevoir et à cet instant la reine lui a dévoilé toute son histoire.

A ce moment le roi a compris que les problèmes venaient à essayer de jouir des choses matérielles de façon égoïste.

Ce thème, de ne pas essayer de jouir pour avoir du plaisir, n'est pas réservé qu'à l'Inde. Cela fait partie de la sagesse universelle que l'on retrouve sur tous les continents et venant de sages de toutes les époques.

Par exemple Épictète, qui était un sage stoïcien de Rome il y a presque deux mille ans (du premier siècle), disait que le bonheur ne consiste pas à conquérir ni à jouir mais à ne rien désirer. Car cela (ne pas jouir) consiste à être libre.

De la même façon quelques siècles plus tard St-Augustin, un chrétien, disait que le bonheur était de continuer à désirer ce qu'on possède. C'est d'être satisfait avec ce qu'on a déjà, au lieu de vouloir en posséder davantage. Plus on en a, plus on en désire (par la force de l'avarice).

Aristote, bien avant ces philosophes, avait dit que le bonheur est à ceux qui se suffisent à eux-mêmes. Savoir se suffire de peu par le détachement. C'est aussi un des grands principes yogiques universels par lequel on peut être heureux avec très peu de choses dans la simplicité.

Comme disait une écrivaine moderne, Marguerite Yourcenar, tout bonheur est innocence. Et Romain Rolland, un écrivain français, qui aimait beaucoup l'Inde et qui a écrit des livres sur l'Inde disait que le bonheur est de connaître ses limites et de les aimer.

Aucun de ces sages ne va dire que le bonheur est dans l'accumulation de choses matérielles ou dans la jouissance matérielle. A ce niveau ils vont donner le même enseignement qui est similaire à celui des yogis de l'Inde.

Pour terminer il ne faut pas mélanger les plaisirs temporaires avec un bonheur substantiel. Ces plaisirs temporaires sont souvent la plus grande entrave au bonheur substantiel. Il ne faut pas mélanger le bonheur véritable avec une simple absence de souffrance. Il y a l'histoire très fameuse du fou qui se donnait des coups de marteau sur la tête. Lorsqu'on lui demandait pourquoi il faisait cela, il répondait que lorsqu'il arrêtait de se donner des coups de marteau sur la tête, cela lui faisait du bien. Il se sentait bien.

Une autre histoire est celle de la personne qui est au magasin de chaussures et qui voulait s'acheter des souliers de pointure trois fois plus petites que ce qu'elle avait vraiment besoin. Le commis remarqua qu'ils étaient beaucoup trop petits et qu'elle allait souffrir énormément. La personne répondit qu'elle venait de perdre son emploi, qu'elle avait perdu son conjoint, que sa maison était passée au feu et que sa voiture avait été volée, il n'y avait que des souffrances en ce monde. Et le seul plaisir qu'elle avait à la fin de la journée c'était lorsqu'elle enlevait ses souliers.

Il y a aussi l'histoire d'une personne qui est torturée selon une vieille technique. On lui plonge la tête dans l'eau et de temps en temps on la ramène à la surface une petite fraction de seconde pour qu'elle puisse respirer. Cette petite fraction de seconde n'est pas vraiment un bonheur parce qu'il y a l'anxiété d'être remis tout de suite dans la souffrance. C'est juste une absence de souffrance temporaire. Ce n'est pas une absence complète de souffrance.

Donc ce qui est proposé par les sages, c'est d'essayer d'avoir un mode de vie ou un art de vivre qui invite le bonheur à s'installer en nous. On devient un bon récepteur au bonheur par le yoga, la méditation, les activités non égoïstes et en cultivant la sagesse qui est d'être gentil et disponible à tous.

Pour donner un autre exemple, il y avait le maître zen, D. T. Suzuki, qui disait que : « lorsqu'on médite ou que l'on fait une activité spirituelle, on a ici même en ce monde un avant-goût du bonheur éternel. On a une entrée sommaire dans le paradis et on est sur la voie de faire grandir constamment ce bonheur jusqu'à ce qu'on puisse un jour s'y installer et y être définitivement ».



jeudi 8 janvier 2009

Le yoga de la fascination - partie 1

Fleur au printemps par meunierdCiencia i Bellesa / Science and Beauty par juli_modul


INTRODUCTION


Ce qu’il y a de plus important dans nos vies, c’est l’irrésistible attraction que l’on a envers l’infiniment fascinant. Il n’y a rien qui nous fascine davantage que l’infini, cet infini nous fascine de façon illimitée. Cette fascination n’est pas une illusion. Ce qui est illusoire c’est de croire qu’on peut être fasciné par quelque chose d’autre que l’infini. Lorsqu’on est fasciné par quelque chose d’autre que l’infini cela nous met dans la souffrance et nous empêche d’obtenir le bonheur désiré.

Nous sommes dans l’illusion lorsque notre pouvoir de fascination est limité à quelque chose que l’on conçoit comme étant fini. Dans la réalité, il n’y a rien qui ne soit pas infini. Le moindre petit objet est rempli d’infiniment petit et comme on l’a vu dans la science moderne, l’infiniment petit est infiniment fascinant.

On n’a jamais pu expliquer et trouver tous les mystères qui se cachent dans l’atome. Plus on regarde au cœur de l’atome, plus on trouve des choses qui sont infiniment petites, infiniment mystérieuses et infiniment difficiles à comprendre. Cela est la beauté de la science.

Plus on regarde au fond de la nature, plus on voit qu’il y a du surnaturel et plus on voit qu’il est inconcevable pour nos sens limités, nos pensées limitées et notre intelligence limitée. Plus on voit aussi que ce surnaturel est infini.

Seul un esprit blasé qui est fermé aux mystères de la vie ne peut être complètement fasciné par tout ce qui se passe dans la vie, que ce soit naturel ou surnaturel. Plus on analyse le surnaturel, plus il peut être compris de façon naturelle. Plus on analyse le naturel, plus il nous semble surnaturel. Le naturel et le surnaturel sont très liés, il n’y a pas de dualité entre eux lorsqu’on a une vision supérieure (la vision de la non-dualité spirituelle).

C’est ainsi que les découvertes sont infinies. On ne finit jamais d’en découvrir davantage sur la nature, sur ce qui nous entoure, sur ce qui est naturel et surnaturel. On en découvre toujours davantage, ce n’est jamais fini et on arrive rarement à une conclusion finale ou à une vérité complète. Ainsi la science est infinie. Plus on est fasciné par l’infini, plus on devient de meilleurs scientifiques.



Illustration numérique représentant la planète Terre. par Emmanuel LATTESNature is beautiful. par luisa_m_c_m_cruz


LA SCIENCE ET L’INFINIMENT FASCINANT

Un des premiers pères de la méthode empirisme à la Renaissance, le britannique Francis Bacon disait : «un peu de science nous détourne de Dieu mais beaucoup nous ramène à Lui». Plusieurs scientifiques comme Einstein et de nombreux autres gagnants de prix Nobel ont vécu ce même sentiment, plus ils devenaient sérieux à vouloir comprendre la nature, plus ils voyaient qu’il y avait quelque chose d’infiniment fascinant, d’infiniment incompréhensible dans celle-ci et, par amour à la vie, ils demeuraient passionnés dans leurs recherches. Ils continuaient à chercher et concluaient avec grande humilité qu’ultimement bien des choses demeurent incompréhensibles à nos esprits limités.

Voici un autre exemple de cette fascination dans le monde de la science moderne. L’astrophysicien, Hubert Reeves, cherchait depuis de nombreuses décennies de trouver dans le cosmos une situation semblable aux conditions de vie existante sur la planète Terre où il pourrait y avoir de la vie évoluée et intelligente comme la nôtre. Il se disait : «c’est presque impossible de retrouver les mêmes conditions terrestres où tout est infiniment bien calculé». Si la terre était située un peu plus près ou plus loin du soleil, ou la lune placée à une distance différente, il ne pourrait pas y avoir de vie telle qu’on la conçoit en ce moment, cela serait inconcevable et inimaginable. Et que tout cela se soit produit simplement par un pur hasard est inconcevable et incompréhensible.

Il y a le scientifique Jacques Monod qui a gagné le prix Nobel en 1970 et qui déclarait que la vie n’est due qu’à un hasard. Le hasard n’est pas une explication scientifique. Par la science on doit être en mesure de décrire exactement comment les choses se sont passées.

Le mot hasard fait partie de la foi et des croyances. On peut croire que les choses viennent par hasard, on ne peut jamais prouver le hasard. Le hasard est par nature improuvable et c’est quelque chose qui se rapproche du surnaturel. Cette théorie matérialiste a fait beaucoup de chemin dans la société. Aujourd’hui plusieurs personnes qui prônaient cette théorie avouent avoir de la difficulté à avoir foi dans le hasard.

On parle ici de foi parce que la foi n’est pas limitée au domaine religieux. Aussitôt qu’on parle de foi on croit à quelque chose qui ne peut être expliquée par la raison. On ne peut pas expliquer le hasard par la raison. Si on croit au hasard c’est de la foi. Plusieurs personnes très intelligentes ne peuvent pas avoir foi au hasard. Elles vont mettre leur foi en quelque chose de supérieur au hasard. Einstein lui-même disait toujours que «Dieu ne joue pas au dé». Selon lui, Dieu a créé des lois qui régissent la nature matérielle et c’est à l’homme de faire l’effort de découvrir ces lois pour mieux vivre en ce monde.


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mercredi 7 janvier 2009

Photo-montage vidéo : un mini-festival de août 2008 -- version 3

Voir la page web suivante : un mini-festival de août 2008 qu'on a eu à notre centre l'Arbre-à-Souhait : version 3

Une création de Guy Tétreault.





mardi 6 janvier 2009

Extrait audio : Savoir comment savoir -- partie 4


Titre : Savoir comment savoir -- partie 4





Durée : 6 minutes
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lundi 5 janvier 2009

La minute de méditation audio: Une vie basée sur le pur amour


Titre : Une vie basée sur le pur amour





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samedi 3 janvier 2009

Le bonheur est-il possible? -- partie 6

Dans les textes de l'Inde, il y a d'innombrables histoires sur les limitations du bonheur en ce monde. Peu importe notre condition en ce monde, du plus riche au plus pauvre, le bonheur est très difficile à obtenir.

Dans un des Upanishads, Taitria Upanishads, on décrit une personne qui aurait une très grande richesse sur cette planète comme étant un empereur qui aurait un grand royaume, une grande renommée et tous les bénéfices qui viennent avec son titre. On appelle cela une unité de bonheur.

Mais c'est écrit aussi que le bonheur est dix fois plus grand que cette richesse matérielle, pour les gandarvas qui sont comme les anges vivant dans des planètes supérieures et qui ne sont pas limités par le corps matériel que nous avons en ce moment. Leur bonheur est beaucoup moins limité parce que le corps apporte constamment des souffrances. Lorsqu'on n'est pas limité par le corps, on a aussi plus de sagesse, plus de connaissance et moins de souffrance.

Un bonheur dix fois plus grand que les gandarvas est celui des devas inférieurs. Les devas c'est comme des différents Dieux (de l'eau, de la terre, de tout ce qui existe, il y a une divinité derrière). Ce sont des esprits très puissants qui peuvent contrôler les différents aspects de la matière.

Encore dix fois plus grand que le bonheur des devas inférieurs est celui des devas supérieurs qui sont en charge des planètes comme la lune, le soleil, le vent, la pluie.

Dix fois plus grand que le bonheur des devas supérieurs, le bonheur d'Indra, le roi de tous les devas, de toutes les divinités matérielles.

Ce qui est bon de savoir c'est que même Indra qui a des centaines de fois plus de capacité que nous d'avoir du bonheur est toujours limité par la peur et l'anxiété. Il a peur de perdre son poste de chef des devas et il a l'anxiété que quelqu'un d'autre plus pieux et plus sage vienne prendre son poste. Même s'il a ce poste depuis plusieurs millions d'années. On se rappelle qu'il n'est pas limité par un corps comme le nôtre. Et même avec ce poste il a toujours peur que quelqu'un d'autre vienne le remplacer. Il y a énormément d'histoires qui vont décrire comment Indra, qui voit un sage faire des austérités ou des pratiques intenses, va essayer de l'empêcher par peur qu'il prenne son poste.

Un vrai yogi en réalité n'a pas du tout l'intérêt de prendre le poste d'Indra. Le vrai yogi veut avoir un bonheur qui est au-delà de ce monde. Il veut un bonheur éternel, qui va durer. Et ce bonheur s'appelle Brahma ananda. C'est-à-dire le bonheur (spirituel) de se fondre dans la forme impersonnelle de l'Absolu (la forme sans forme). Ce bonheur est comparé à des milliers de fois plus grands que le bonheur d'Indra ou même de Brahma (qui est un deva en haut d'Indra).

Pour aller un peu plus loin, Bhagavan ananda, est un bonheur dans lequel le yogi est uni avec la forme personnelle de Dieu. Le bonheur de Brahma ananda, qui est de se fondre dans l'Absolu impersonnel, est comme une goutte comparée à l'océan de bonheur spirituel et éternel que peut apporter l'union avec la forme personnelle de Dieu (Bhagavan ananda).

Ce sont les différentes échelles qui nous sont données pour décrire les différents niveaux de bonheur. Que devons-nous faire pour obtenir le bonheur? Nous avons déjà parlé de la recette qui n'est pas simple : « Moins on recherche notre propre bonheur, plus de chance on a de l'obtenir».

Ultimement le bonheur ne dépend pas de nous. Comme on n'est pas l'Absolu, on ne peut pas décider comment et quand on peut avoir du bonheur. On a beau avoir d'infinies richesses autant qu'Indra mais cela n'est pas suffisant pour l'obtenir. Il ne faut pas penser qu'une grande quantité de plaisir va donner un vrai bonheur.

Le bonheur s'obtient lorsqu'on ne le recherche pas pour nous. Cela veut dire lorsqu'on se libère de l'égoïsme. Et plus on est libéré de cet égoïsme, plus on a de chance d'avoir du bonheur.

Je regardais dernièrement un reporter de magazine qui faisait une interview avec Mère Teresa et qui voyait comment toutes les femmes qui travaillaient avec elle à aider les lépreux et les gens les plus démunis en Inde, manifestaient toutes un très grand bonheur. Le reporter disait à Mère Teresa : «Je n'ai jamais vu autant de bonheur dans ma vie. Est-ce que c'est un bonheur véritable ou vous faites seulement semblant d'être heureuse? Parce que je n'ai jamais vu des gens qui étaient aussi heureux que vous». Mère Teresa a répondu : «on n'est pas là pour faire semblant, cela vient tout naturellement. Lorsqu'on ne recherche pas notre plaisir mais le plaisir des autres, on a un grand bonheur».

Cela est un principe du yoga surtout dans le karma yoga qui est d'agir, pas pour nous, mais pour le bonheur des autres et le bienfait des autres. Un infirmier dans un hôpital peut faire du karma yoga. Cela veut dire qu'il va travailler sans avoir de bénéfice pour lui mais un bénéfice allant aux autres.

Et il y a une autre forme de yoga qui va un peu plus loin. C'est le bhakti yoga qui est le même genre que le karma yoga, le travail fait pour le bénéfice des autres mais qui est plutôt centré sur Dieu. C'est l'égoïsme le plus minimal parce que même quand on dit qu'on veut le faire pour les autres, souvent, inconsciemment, on le fait pour nous-mêmes.

Lorsqu'on fait une pratique ou une discipline spirituelle, on essaie de se centrer sur Dieu. Peu à peu l'égoïsme diminue et l'action devient plus véritable (faite pour le bénéfice des autres).

C'est souvent un très long cheminement spirituel d'apprendre un yoga qui est suffisamment élevé pour arriver à se détacher de nos résultats. Mais on peut déjà tout de suite commencer en comprenant un des principes que j'ai déjà énoncé. Un des secrets des yogis c'est que la source des souffrances est dans la recherche égoïste de réaliser le moindre de nos désirs. En sanskrit on dit «kama duhkha atmakam». Duhkha, c'est la souffrance. Duhkha atmakam veut dire l'âme de la souffrance.

Le kama (convoitise) est le plaisir que l'on recherche pour soi. L'âme de ce plaisir égoïste est la souffrance. Cela veut dire que le plaisir matériel est un bel emballage à l'intérieur duquel il y a une souffrance future obligatoire. Il ne faut pas se fier aux apparences.

On a d'innombrables histoires en Inde de personnes qui sont malfaisantes que l'on appelle «asura». Ceux qui veulent accumuler un maximum de désirs pour eux au détriment des autres. Ils sont près à tout, à voler, à tuer, ou à déranger les autres pourvu qu'ils puissent obtenir leur propre plaisir. Ils sont prêts à tout faire et même se déguiser en saint homme ou en sage pour pouvoir mieux tricher les autres.

Il ne faut pas se faire tricher par les déguisements extérieurs. De la même façon «kama duhkha atmakam» cela veut dire que le plaisir égoïste est une souffrance déguisée. C'est juste une question de temps. Cela peut prendre quelques temps, quelques secondes, quelques jours ou quelques années avant que ce plaisir se change en grande souffrance.

Par exemple, la drogue et la boisson peuvent donner du plaisir immédiat (ne pas confondre avec bonheur) mais très rapidement il peut y avoir une grande souffrance et cela va donner également de la souffrance autour d'eux.



jeudi 1 janvier 2009

Extrait audio : Savoir comment savoir -- partie 3


Titre : Savoir comment savoir -- partie 3





Durée : 3 minutes
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Le savoir est important. Savoir comment savoir est encore plus important.


Voici un court extrait de quelques minutes
d'un cours d'une durée de plus de 3 heures
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